dimanche 11 janvier 2015

Angoulême est Charlie

D'habitude le dimanche, je profite d'un peu de temps libre pour vous livrer une chronique d'une BD polar que j'ai bien aimée. J'en lis beaucoup, il y a toujours de quoi faire, et je suis toujours "en retard".
Mais aujourd'hui, rien à faire : toujours pas le coeur à la chronique, pas la peine de vous dire pourquoi. Alors je prends tout de même le temps de vous mettre le lien vers cet article sur le site du festival d'Angoulême : "le dessin et ses dessinateurs sont éternels".
Avec ce chouette dessin de Derf Backderf sur l'album que vous pourrez trouver en ligne.
Un parmi tant d'autres...
A bientôt !

mercredi 7 janvier 2015

dimanche 4 janvier 2015

[Palmarès 100 % subjectif] - Mes 14 pour 2014 : la sélection de la crème des BD polar de l'année

Voici la traditionnelle (quoi, cinq ans, c'est pas assez, pour une tradition ?) sélection de Bédépolar, autrement dit mes albums préférés de l'année écoulée. Donc 2014. Avec une ou deux phrases définitives, pour vous convaincre, définitivement, donc, d'aller lire ces biens beaux albums, plus ou moins noirs, plus ou moins policiers, plus ou moins comics, plus ou moins franco-belges, plus ou moins spirituels... etc.
Bref. Et toujours par ordre alphabétique, pour par faire jaser.
Ah oui, au fait : bonne année.

 
Before Watchmen : 8 tomes (ouais, tous) par Azzarello, Cooke, Kubert, Lee, Wein, etc... Chez Urban comics. On pouvait se dire que, bon, bof, à quoi ça sert de savoir ce qui s'est passé avant les Watchmen, hein ? On avait tort, c'est passionnant et sacrément bien foutu.


 
Bonbons atomiques par Anthony Pastor, toujours chez Actes Sud/L'an 02, comme toute son oeuvre. Ou le retour de Sally Salinger, détective privée malgré elle, dans une nouvelle enquête familialo-policière, encore meilleure que "Castilla drive". C'est dire.


 
Crime SuspenStories 2 : Collectif des années 50, réédité par Akileos. Des histoires criminelles comme on n'en fait plus, dans un noir et blanc ultra-réaliste, clairement estampillés "thriller", par des maîtres du genre. Indispensable à tout amateur de frisson.


 

Fatale, par Max Cabanes et Doug Headline, d'après Manchette, chez Dupuis. Alors là, c'est pas compliqué : la meilleure adaptation de l'année, faut pas chercher plus loin. Pour la littérature noire française, je veux dire.


 


Fun island (Parker 4) par Darwin Cooke d'après Richard Stark, chez Dargaud. Alors là, c'est pas compliqué : la meilleure adaptation de l'année, faut pas chercher plus loin. Pour la littérature noire américaine, je veux dire.


Le linge sale, par Pascal Rabaté (qu'a écrit les textes) et Sébastien Gnaedig (qui les a mis en cases), chez Vent d'Ouest. Se venger de sa femme parce qu'elle vous a laissé croupir en prison 20 ans, quoi de plus naturel ? Liquider aussi toute la nouvelle famille qu'elle s'est construite pendant tout ce temps ? Encore mieux ! Une histoire bien méchante, avec des vrais morceaux de Rabaté dans les dialogues. Epatant.


Love in vain, par Jean-Michel Dupont et Mezzo, chez Glénat. Alors là, on pourra toujours me chercher des noises en me disant que cet album, c'est pas du polar. Je dis : une destinée aussi sombre que celle de Robert Johnson, la figure mythique du blues, sublimement mise en images par Mezzo, cela doit figurer dans la sélection de cette année.

 

Maggy Garrisson 1 - Fais un sourire, Maggy par Lewis Trondheim (au scénario) et Stéphane Oiry (pas au scénario), chez Dupuis. Enfin une enquêtrice qui ne subjugue pas ses lecteurs par ses formes généreuses et son charme pigeonnant, mais par son caractère de cochon. En plus elle boit comme un trou et fume comme un pompier. C'est Spirou qui prépublie ses aventures : bel exemple pour la jeunesse, tiens ! Une nouvelle série qui sort du lot.  

 


Maori 1 et 2 par Caryl Férey et Giuseppe Camuncoli, chez Ankama. Première incursion de l'auteur de "Zulu" dans l'univers de ses romans "Haka" et "Utu". Première réussie.

 

Moi, assassin par Antonio Altarriba et Keko, chez Denoël graphics. Alors là, je ne sais pas pourquoi, mais je sens que cet album-là va collectionner les prix dans les mois à venir. Il a déjà eu le "Grand Prix de la Critique ACBD", en décembre. Normal. C'est un chef d'oeuvre.


 
The Nightly news par Jonathan Hickman chez Urban Comics. Si vous croyez encore que les comics, c'est rien que des mecs et des nanas - euh, surtout des mecs, en fait - en collants bariolés, c'est que vous en êtes restés à Strange. Vous allez tomber de votre chaise en attaquant cet-album là. Préparez tout de même le tube d'aspirine, au cas où vous ne soyez pas trop habitué : la crampe au cerveau peut surgir sans crier gare.



Oceania Boulevard par Marco Galli, chez Ici Même. Un album bizarre en tout : dessin, mise en page, histoire, dialogues. Ah ces Italiens, tout de même, ils sont forts. Une des BD les plus originales de l'année.




Soda 13 - Résurrection par Dan Vernlinden et Philippe Tome, chez Dupuis. Alleluia ! Mon flic préféré est sorti des ténèbres où il croupissait depuis presque 10 ans. Retour dans un New-York et des Etats-Unis encore marqués par le 11 septembre, et changement - réussi - de dessinateur : une nouvelle direction qui promet pour le pasteur-flic.  

 


Le Théorème de Karinthy par Jörg Ulbert et Jörg Mailliet, chez Des Ronds dans l'O. Et un doigt d'histoire politique pour finir, avec ce voyage au pays des activistes Allemands des années 80, à Berlin. Instructif, précis, et passionnant.