Paris, un trio d'amis. Rudy, black à casquette un peu magouilleur sur les bords. Mathilde, sa copine, styliste plutôt débrouillarde. Et Romuald, leur copain à tous les deux. Peut-être un peu moins allumé que ses deux congénères. Les voici tous les trois réunis, par la grâce de la téléphonie sans fil, en pleine nuit, dans l'appart de Rudy et Malthide qui ont besoin de savoir qu'ils peuvent compter sur leur pote Romuald, pour un service d'un genre un peu spécial. Il y a un cadavre dans leur chambre, avec une belle flaque de sang sur la moquette, et il ne saurait être question de garder trop longtemps ce mort à la tête explosée... Un mort plutôt bien connu des services de police. Romuald hallucine devant la situation et la proposition de Mathilde : il n'y a qu'à faire disparaître le cadavre en l'emmenant jusqu'en Bretagne, là où elle a une maison familiale, et un terrain pour enterrer le colis. Il faut juste que Romuald accepte de prêter sa voiture pour l'occasion... Premier réflexe : « Mais oui bien sûr ! Je vais vous prêter ma caisse pour aller voir les vaches avec le cadavre d'Al Capone ! ». Mais finalement, Romuald accepte, mais ne laissera à personne le soin de conduire, et les voici tous les trois à bord d'une Kangoo rouge, pour un raid qui ne s'annonce pas plus compliqué qu'une livraison de pizza. D'après Rudy.
Ah quel album ! « On n'est pas dans un film de Tarentino t'as vu » lâche à un moment Rudy. Et bien si ! C'est même exactement ça, cette histoire d'El Diablo : du Tarantino mâtiné des frères Coen et nous volià entre Pulp Fiction et The Big Lebowsky, embarqués dans une épopée tragi-comique, burlesque et tendue à la fois, qui finira... Bien ? Mal ? Ah ah... pas question de le dire ici, il vous faut lire cet album pour lequel El Diablo a pondu des dialogues aux petits oignons, fourmillant de réparties tordantes. Il a imaginé une trépidante succession d'événements que Cha met en images avec un style cartoonesque qui colle parfaitement au ton déjanté de l'histoire. Et les étonnants personnages de la dessinatrice, aux visages dépourvus de nez, viennent ajouter une touche d'étrangeté poétique à ce Pizza Road Trip, qui se distingue dans la vague des dernières nouveautés. Un album publié dans une collection dont je vous ai déjà dit le plus grand bien (ici et là), et qui continue de surprendre par son éclectisme éclairé : Hostile Holster est bien devenu ce label incontournable pour l'amateur de polar...
Ah quel album ! « On n'est pas dans un film de Tarentino t'as vu » lâche à un moment Rudy. Et bien si ! C'est même exactement ça, cette histoire d'El Diablo : du Tarantino mâtiné des frères Coen et nous volià entre Pulp Fiction et The Big Lebowsky, embarqués dans une épopée tragi-comique, burlesque et tendue à la fois, qui finira... Bien ? Mal ? Ah ah... pas question de le dire ici, il vous faut lire cet album pour lequel El Diablo a pondu des dialogues aux petits oignons, fourmillant de réparties tordantes. Il a imaginé une trépidante succession d'événements que Cha met en images avec un style cartoonesque qui colle parfaitement au ton déjanté de l'histoire. Et les étonnants personnages de la dessinatrice, aux visages dépourvus de nez, viennent ajouter une touche d'étrangeté poétique à ce Pizza Road Trip, qui se distingue dans la vague des dernières nouveautés. Un album publié dans une collection dont je vous ai déjà dit le plus grand bien (ici et là), et qui continue de surprendre par son éclectisme éclairé : Hostile Holster est bien devenu ce label incontournable pour l'amateur de polar...
Le chouette de blog de Cha : Ma vie est une bande dessinée
Pizza Road Trip
Scénario El Diablo et dessin Cha
Ankama, 2012 – 80 p noir et couleur – Collection Hostile hoster – 14,90 €
les frères COEN ! Bordel ! the big leboWski ! Boudiou !!!
RépondreSupprimerJe viens de la lire... Je confirme la critique... Cette bébé est GÉNIALE ! tout simplement... à lire absolument.
SupprimerHoulala, mister (ou miss ?) anonyme one, you're right. COEN ! Nos lecteurs auront rectifié d'eux-mêmes comme on disait dans le vieux 20ème siècle. Et LeboWski. Vi.
SupprimerMerci pour le rappel à l'Ordre Orthographique.
Merci pour cette superbe chronique, flattée et heureuse je suis.
RépondreSupprimerPizza Roadtrip est en lice pour le Prix Polar SNCF et pour le Prix Landerneau, et ceci, grâce à des soutiens comme le vôtre.
*LOVE*
-Ann
Hostile Holster
Chère Ann,
SupprimerJe dirais juste, moi : merci à vous pour cet album vraiment, vraiment, vraiment réussi.
Et bravo encore pour Hostile Holster, une de mes collections préférées du moment.