1956, Paris. Le professeur Bernstein, savant atomiste, se fait assassiner à la veille de son important discours sur la non-utilisation de l'arme nucléaire. Hanté par le souvenir d'Hiroshima et Nagasaki, son ami Purcell avait réussi à convaincre d'autres savants du monde entier, et un milliardaire grec, Yorgos, à monter une conférence de la paix autour de ce sujet. Mais Yorgos est assassiné à son tour, au moment où le lieutenant-colonel Kaplan, des services secrets français, allait à sa rencontre. Deux meurtres rapprochés qui ne laissent aucun doute sur l'entreprise de sabotage de la conférence... Mais qui peut bien connaître les noms des savants pacifistes jusque-là tenus secrets ? Avec l'aide du scientifique Nathan Masson, Kaplan se charge de l'affaire.
Didier Convard, scénariste reconnu pour ses intrigues sur fond historique, nous replonge, avec cette nouvelle série, au coeur de la Guerre Froide, avec ce qu'il faut de détails pour que le lecteur se retrouve dès les premières pages dans le Paris et l'Europe des années 50. Le style très ligne claire de Jean-Christophe Thibert renforce ce côté « rétro », et graphiquement, l'album est à rapprocher du Floc'h de « Blitzkrieg » ou du « Dossier Harding ». Son rythme est cependant un peu plus trépidant, du fait même du statut de Kaplan : espion n'est pas un métier de tout repos en ces années d'après-guerre. Les « affaires » de l'époque – tout comme la figure même de l'agent secret - sont d'ailleurs passées dans un imaginaire collectif, auquel les auteurs font largement appel. Il n'est d'ailleurs pas interdit de voir aussi dans leur série un hommage aux romans d'espionnage du Fleuve Noir dont Coplan était l'une des vedettes.
Kaplan et Masson 1 – La Théorie du Chaos
Scénario Didier Convard et dessin Jeann-Christophe Thibert
Glénat, 2009 – 56 pages couleur – (Collection Caractère) – 13 €
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