Paskal est membre d'Echelle, organisme tentaculaire et secret qui jugule les flots d'informations parcourant la planète. Ce contrôle des médias visant à manipuler l'opinion publique, qui passe par des voies inconnues de la population, ne doit pas souffrir du moindre grain de sable. Le rôle de Paskal, unité anonyme d'Echelle, est de veiller sur le faisceau informatif concernant le transport ferroviaire européen. Domaine sensible au moment de l'ouverture du trafic des voyageurs à la concurrence internationale, avec les JO de Londres en ligne de mire. Homme marié et père de famille tranquille, Paskal va vite se retrouver au coeur de l'action lorsqu'il alerté du vol de la planification des horaires d'Eurotunnel. Le suspect est vite identifié, puisque ce n'est autre qu'un ancien membre d'Echelle, Bogdan, devenu héroïnomane, et jouant désormais sa propre carte. Paskal le connaît bien, pour avoir partagé avec lui des missions en ex-Yougoslavie. Et un jeu du chat et de la souris s'engage entre les deux hommes, à travers l'Europe... du présent et du passé.
Après « Course contre la montre », voici le deuxième voyage à bord de la série « Traffic ».
Moins haletant que celui de Robin, le scénario de Damien Marie n'en demeure pas moins riche en rebondissements. Il repose sur le même principe d'un homme seul faisant face à un danger imminent, et devant agir vite pour déjouer le piège tendu par le méchant de l'histoire. Mais ici, la frontière est ténue entre le Bien et le Mal, du simple fait que le héros appartienne à une entité monstrueuse aux buts ambigüs. Il n'est pas difficile de faire le parallèle entre l'Echelle de Damien Marie et le Réseau Echelon, système mondial d'interception des communications privées et publiques, mis en place par les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie et le Nouvelle-Zélande, et dont les objectifs ne sont guère plus reluisants. Rien que pour cet aspect du scénario, cet album mérite d'être lu, car Marie rappelle avec habileté – car il ne tombe pas dans la récurrente « théorie du complot » - qu'il peut-être facile de manipuler l'information, à une très grande échelle.
Michel Espinosa s'est très bien emparé de cette histoire, et son trait vif convient bien à la série. Curieusement, les scènes ferroviaires sont assez peu nombreuses dans ce deuxième voyage : pour mieux revenir dans le troisième tome ? Cet opus vaut en tous cas lui aussi le détour.
Et n'oubliez pas : si vous êtes dans la région, vous pourrez discuter de cet album avec son dessinateur au 5ème salon de Bon Encontre.
Après « Course contre la montre », voici le deuxième voyage à bord de la série « Traffic ».
Moins haletant que celui de Robin, le scénario de Damien Marie n'en demeure pas moins riche en rebondissements. Il repose sur le même principe d'un homme seul faisant face à un danger imminent, et devant agir vite pour déjouer le piège tendu par le méchant de l'histoire. Mais ici, la frontière est ténue entre le Bien et le Mal, du simple fait que le héros appartienne à une entité monstrueuse aux buts ambigüs. Il n'est pas difficile de faire le parallèle entre l'Echelle de Damien Marie et le Réseau Echelon, système mondial d'interception des communications privées et publiques, mis en place par les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie et le Nouvelle-Zélande, et dont les objectifs ne sont guère plus reluisants. Rien que pour cet aspect du scénario, cet album mérite d'être lu, car Marie rappelle avec habileté – car il ne tombe pas dans la récurrente « théorie du complot » - qu'il peut-être facile de manipuler l'information, à une très grande échelle.
Michel Espinosa s'est très bien emparé de cette histoire, et son trait vif convient bien à la série. Curieusement, les scènes ferroviaires sont assez peu nombreuses dans ce deuxième voyage : pour mieux revenir dans le troisième tome ? Cet opus vaut en tous cas lui aussi le détour.
Et n'oubliez pas : si vous êtes dans la région, vous pourrez discuter de cet album avec son dessinateur au 5ème salon de Bon Encontre.
Traffic 2 – Echelle (2010)
Scénario Damien Marie et dessin Michel Espinosa
Bamboo, 2010 – 48 p. couleur – Collection Focus - 12,90 €
Oh mon Fred, pour t'intéresser au thème du train comme ça, t'aurais pas dirigé un recueil de nouvelle genre "Tout le monde descend" ? Et si que tu nous z'en parlait z'aussi ? (Même que c'est pas de la Bédé, pas grâââve !)
RépondreSupprimerAmitiés.
Ah cher Claude, oui "Tout le monde descend", ça cause de train, mais hum, voyons, ne suis-je pas justement, à l'origine de ce recueil ? Causer de son propre travail, est-ce bien raisonnable ??? Je vais passer mon tour et laisser d'autres chroniqueurs donner leur avis sur ce (superbe) collectif paru chez Terre de Brume (pour pas cher...).
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