John Geb travaille dans un hôpital. Une nuit, deux hommes salement blessés sont amenés aux urgences et Geb a l'immense surprise de reconnaître l'un d'eux : son fils Ethan, évadé de prison, dont il n'avait plus de nouvelles. Laissé entre les mains d'un confrère, Ethan s'en sort, mais alors que John s'occupe de l'autre blessé, dans un état plus critique, deux agents du FBI font irruption dans le bloc opératoire. Leur exigence est formelle : il faut laisser mourir le blessé ! Abasourdie l'équipe médicale obtempère et passe la main aux agents, dont l'un place un curieux appareil sur le crâne du mourant. Au moment de son dernier souffle, le film de sa vie se rejoue dans sa tête... et est enregistré par la machine. Les agents du FBI ne perdent pas un instant : la lecture de la mémoire du mort va permettre de déjouer un plan terroriste d'envergure... sauf que la mort d'Ethan – assortie de l'épisode du casque enrgistreur - semble indispensable pour connaître les détails ultimes dudit plan. John Geb ne voit pas les choses tout à fait comme cela pour son fils...
Postulat de ce thriller : la légende selon laquelle chacun revoit sa vie en accéléré devant ses yeux à l'instant fatal du trépas n'en est pas une. Cela a même été scientifiquement prouvé. Partant de là, Alcante construit une intrigue assez ambitieuse mêlant terrorisme et haute technologie, où le visionnage des « films » des morts devient un moyen de lutte sophistiqué contre l'ennemi. Intéressant, d'autant que le scénario n'oublie pas la dimension humaine – ou inhumaine, plutôt – de l'affaire : quelle attitude adopter pour ceux qui veulent obtenir ces souvenirs lorsque ceux qui les détiennent sont de votre propre camp ? On est là proche des affres existentiels qui tiraillaient – parfois – Jack Bauer dans 24 h chrono... S'ajoute à cela une relation père / fils, pour l'instant ébauchée, mais prometteuse, et une réflexion plus globale sur la toute-puissance de la science.
Re-Mind reste aussi avant tout une BD où l'action prime, et Mutti, dessinateur italien qui oeuvre par exemple sur l'excellente série Nero, possède le trait efficace pour ce genre d'album. Suite et fin en octobre de cette histoire assez prenante.
Re-Mind 1
Texte d'Alcante et dessin d'Andrea Mutti
Dargaud, 2010 – 48 pages couleurs – 10,95 €
Postulat de ce thriller : la légende selon laquelle chacun revoit sa vie en accéléré devant ses yeux à l'instant fatal du trépas n'en est pas une. Cela a même été scientifiquement prouvé. Partant de là, Alcante construit une intrigue assez ambitieuse mêlant terrorisme et haute technologie, où le visionnage des « films » des morts devient un moyen de lutte sophistiqué contre l'ennemi. Intéressant, d'autant que le scénario n'oublie pas la dimension humaine – ou inhumaine, plutôt – de l'affaire : quelle attitude adopter pour ceux qui veulent obtenir ces souvenirs lorsque ceux qui les détiennent sont de votre propre camp ? On est là proche des affres existentiels qui tiraillaient – parfois – Jack Bauer dans 24 h chrono... S'ajoute à cela une relation père / fils, pour l'instant ébauchée, mais prometteuse, et une réflexion plus globale sur la toute-puissance de la science.
Re-Mind reste aussi avant tout une BD où l'action prime, et Mutti, dessinateur italien qui oeuvre par exemple sur l'excellente série Nero, possède le trait efficace pour ce genre d'album. Suite et fin en octobre de cette histoire assez prenante.
Re-Mind 1
Texte d'Alcante et dessin d'Andrea Mutti
Dargaud, 2010 – 48 pages couleurs – 10,95 €
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