Amis et amies de la Grande Bande Dessinée, vous allez dans quelques instants, grâce à « Bédépolar », vivre un moment de haute félicité : la rencontre - exclusive ! - entre deux de nos plus grandes gloires nationales, deux aventuriers dans l'âme, Bob Marone et Bill Baroud. Au prix de mille ruses et deux consommations originales, j'ai pu réunir à la terrasse d'un café breton nos deux stars du neuvième art, pour une – hélas trop brève - conversation sur leur carrière. Avec en ligne de mire la réponse à la question finale : mais alors, c'est qui le vrai héros de tous les temps ?
Bédépolar – Messieurs, j'imagine qu'il n'est pas besoin de faire les présentations...Bob Marone (haussant les sourcils) – Eh bien, j'imagine que monsieur est le représentant de la ligue des Alcooliques Repentis, avec un nez pareil... Rouge, qui plus est...
Bill Baroud (plissant les paupières) – T'es qui, toi, là, le nabot ? Sache que je suis connu sous le sobriquet de « sauveur du monde libre », et que sans moi, tu serais en train siroter une vodka russe et non cette excellente Budweiser.
Bob Marone (sourire en coin) – Ce breuvage est du pipi de chat, et si votre vue n'était pas si basse, vous constateriez que je bois un thé aux herbes antédiluviennes. Ramenées de l'ère jurassique. Mais j'imagine que ce mot vous est étranger...
Bill Baroud (énervé) – Ouah, l'autre, là ! Moi aussi j'ai voyagé dans le temps ! J'ai même testé un prototype de machine révolutionnaire. Avec ça j'ai presque sauvé Elvis, alors pas la peine de faire le malin avec ta boisson de bonne femme.
Bédépolar – Justement, messieurs, vous avez vécu tous les deux les aventures plus fantastiques les unes que les autres. Qu'est-ce qui vous a permis de vous en sortir ?
Bill Baroud – Une bonne dose de testostérone, un bon flingue et surtout un sixème sens à tout épreuve. Grâce à lui, j'ai débusqué plus d'une fois le communiste qui se terrait derrière le trader, croyez-moi. Au FBI, on est sur-entraîné.
Bob Marone : Je pratique la gymnastique,alliée à une stricte hygiène de vie. J'évite les boissons fortes qui empêchent d'analyser clairement les situations critiques et mange du poisson tous les vendredis. Mais j'ajouterai que tout cela ne serait rien sans ce sixième sens qui nous caractérise, nous autres héros, et qui nous permet de faire face au danger en toutes circonstances.
Bill Baroud – Affirmatif ! Je suis d'accord avec le nabot. Moi j'appelle cela le flair, et c'est ce qui nous démarque, nous autres aventuriers des temps modernes, de l'homme de la rue, qui entre nous, si on le cuisine un peu, ne tardera pas à avouer qu'il est communiste.
Bob Marone – Ah ça, vous m'énervez à la fin ! Qu'est ce que cette manie de voir des communistes partout ? Vous ne saviez pas que l'espèce est en voie de disparition, et qu'elle est protégée ?
Bill Baroud (outré) – Protéger les rouges ? Mais qu'est-ce-que c'est que ce Jean-foutre ? Je crois que tu n'as pas tout à fait compris les missions qui sont les tiennes, old boy. Je sens que je vais bientôt être récompensé pour ta rééducation.
Bob Marone (sur ses gardes) – Attention, gredin, bas les pattes ! Tu ne sais pas à qui tu as affaire...
Bédépolar – Messieurs, messieurs, calmons-nous. Monsieur Baroud, vous parliez à l'instant de récompense. J'imagine que vos aventures vous apportent toutes sortes de satisfactions ?
Bill Baroud – C'est vrai. J'ai oublié de vous le dire, mais un autre de mes petits noms, c'est le « gravement couillu ». C'est aussi parce que j'ai un certain succès auprès des femmes. C'est la rançon du guerrier. J'imagine que vous voyez ce que je veux dire, Bob.
Bob Marone – Un peu, oui. Mais chacun ses goûts . Figurez-vous, c'est d'ailleurs amusant, que j'ai un très bon ami qui s'appelle Bill. Nous partageons beaucoup de moments ensemble, y compris les plus... intimes. Nous avons une vision assez personnelle du repos du guerrier.
Bill Baroud (choqué) – Mais alors... mais alors... Dois-je bien comprendre ? Vous êtes la honte de notre caste ! Je crois que je vais être obligé de vous ramener dans le droit chemin.
Bob Marone (ricanant) – Je crois que tu vas comprendre ta douleur, stupid boy ! Avec Bill, nous partageons tout... y compris les raclées que nous donnons aux malpolis.
(appelant vers une voiture garée non loin) – A moi, mon vieux Bill ! Je crois que tu vas devoir corriger un malotru...
Un grand type roux en kilt s'est alors pointé, et à partir de ce moment, l'entretien a un peu dégénéré, et c'est le moment que j'ai choisi pour m'éclipser, bien content d'avoir réussi à récolter la parole de nos deux gaillards. Avec tout ça, je n'ai pas eu le temps de savoir qui était le vrai héros de tous les temps. Je vous laisse libre de vous faire votre propre opinion, en lisant ces deux formidables albums racontant les exploits de Bob et Bill. Deux sommets, assurément.
Bob Marone - Le Dinosaure blanc
Texte Yann et Lucie, dessin Conrad
Dargaud, 2010 - 98 p. coul., 25 €
Bill Baroud (plissant les paupières) – T'es qui, toi, là, le nabot ? Sache que je suis connu sous le sobriquet de « sauveur du monde libre », et que sans moi, tu serais en train siroter une vodka russe et non cette excellente Budweiser.
Bob Marone (sourire en coin) – Ce breuvage est du pipi de chat, et si votre vue n'était pas si basse, vous constateriez que je bois un thé aux herbes antédiluviennes. Ramenées de l'ère jurassique. Mais j'imagine que ce mot vous est étranger...
Bill Baroud (énervé) – Ouah, l'autre, là ! Moi aussi j'ai voyagé dans le temps ! J'ai même testé un prototype de machine révolutionnaire. Avec ça j'ai presque sauvé Elvis, alors pas la peine de faire le malin avec ta boisson de bonne femme.
Bédépolar – Justement, messieurs, vous avez vécu tous les deux les aventures plus fantastiques les unes que les autres. Qu'est-ce qui vous a permis de vous en sortir ?
Bill Baroud – Une bonne dose de testostérone, un bon flingue et surtout un sixème sens à tout épreuve. Grâce à lui, j'ai débusqué plus d'une fois le communiste qui se terrait derrière le trader, croyez-moi. Au FBI, on est sur-entraîné.
Bob Marone : Je pratique la gymnastique,alliée à une stricte hygiène de vie. J'évite les boissons fortes qui empêchent d'analyser clairement les situations critiques et mange du poisson tous les vendredis. Mais j'ajouterai que tout cela ne serait rien sans ce sixième sens qui nous caractérise, nous autres héros, et qui nous permet de faire face au danger en toutes circonstances.
Bill Baroud – Affirmatif ! Je suis d'accord avec le nabot. Moi j'appelle cela le flair, et c'est ce qui nous démarque, nous autres aventuriers des temps modernes, de l'homme de la rue, qui entre nous, si on le cuisine un peu, ne tardera pas à avouer qu'il est communiste.
Bob Marone – Ah ça, vous m'énervez à la fin ! Qu'est ce que cette manie de voir des communistes partout ? Vous ne saviez pas que l'espèce est en voie de disparition, et qu'elle est protégée ?
Bill Baroud (outré) – Protéger les rouges ? Mais qu'est-ce-que c'est que ce Jean-foutre ? Je crois que tu n'as pas tout à fait compris les missions qui sont les tiennes, old boy. Je sens que je vais bientôt être récompensé pour ta rééducation.
Bob Marone (sur ses gardes) – Attention, gredin, bas les pattes ! Tu ne sais pas à qui tu as affaire...
Bédépolar – Messieurs, messieurs, calmons-nous. Monsieur Baroud, vous parliez à l'instant de récompense. J'imagine que vos aventures vous apportent toutes sortes de satisfactions ?
Bill Baroud – C'est vrai. J'ai oublié de vous le dire, mais un autre de mes petits noms, c'est le « gravement couillu ». C'est aussi parce que j'ai un certain succès auprès des femmes. C'est la rançon du guerrier. J'imagine que vous voyez ce que je veux dire, Bob.
Bob Marone – Un peu, oui. Mais chacun ses goûts . Figurez-vous, c'est d'ailleurs amusant, que j'ai un très bon ami qui s'appelle Bill. Nous partageons beaucoup de moments ensemble, y compris les plus... intimes. Nous avons une vision assez personnelle du repos du guerrier.
Bill Baroud (choqué) – Mais alors... mais alors... Dois-je bien comprendre ? Vous êtes la honte de notre caste ! Je crois que je vais être obligé de vous ramener dans le droit chemin.
Bob Marone (ricanant) – Je crois que tu vas comprendre ta douleur, stupid boy ! Avec Bill, nous partageons tout... y compris les raclées que nous donnons aux malpolis.
(appelant vers une voiture garée non loin) – A moi, mon vieux Bill ! Je crois que tu vas devoir corriger un malotru...
Un grand type roux en kilt s'est alors pointé, et à partir de ce moment, l'entretien a un peu dégénéré, et c'est le moment que j'ai choisi pour m'éclipser, bien content d'avoir réussi à récolter la parole de nos deux gaillards. Avec tout ça, je n'ai pas eu le temps de savoir qui était le vrai héros de tous les temps. Je vous laisse libre de vous faire votre propre opinion, en lisant ces deux formidables albums racontant les exploits de Bob et Bill. Deux sommets, assurément.
Bob Marone - Le Dinosaure blanc
Texte Yann et Lucie, dessin Conrad
Dargaud, 2010 - 98 p. coul., 25 €
L'intégrale de Bill Baroud à 14 €, c'est vraiment donner de la confiture de surhomme aux cochons gauchistes !
RépondreSupprimerOuais, y'en a qui connaissent pas leur chance.
RépondreSupprimerBon, c'est aussi une intégrale au format réduit (= comics) , comme c'est un peu la tendance en ce moment. Mais rien n'empêche celles et ceusses qui ont un petit pécule de se procurer les albums au format d'origine... Le surhomme en sera très flatté (tiens, je vais lui demander ce qu'il en pense)