New York, décembre 2000.
Manhattan. L'inspecteur Pezzulo est appelé sur les lieux d'un homicide : une jeune femme a fait une chute depuis le toit d'un immeuble. Suicide ? Pas sûr, puisque des traces de sang sont retrouvées sur le garde-fou de l'immeuble. Pezzulo lance une enquête sur ce sang.
Au même moment, dans sa maison de Brooklyn, un jeune homme blond se prélasse dans son bain : dans la chambre voisine, une jeune femme se repose sur le lit. Son sommeil est définitif : elle a baigne dans son sang, la gorge tranchée. Le jeune homme blond a un rictus de satisfaction.
Au même moment, à Soho, Louise s'apprête à partir pour son travail, au Big Tits studio, où elle tourne des films au contenu explicite. Un job qu'Anita, sa petite amie semble apprécier modérément, mais que Louise assure maîtriser, tout comme son corps.
Dans les studios, un jeune homme blond observe Louise, au moment de son départ.
Janvier 2001 arrive. Les mois passent. Les cadavres de femmes mutilées s'amoncellent sous les pas de l'inspecteur Pezzulo. Et bientôt, c'est le mois de septembre, à New York.
Casterman a créée le label KSTR pour y accueillir des histoires un peu différentes de celles publiées à l'enseigne de la maison-mère, plus longues, plus personnelles parfois, et souvent, aux styles graphiques marqués. Celui de Will Argunas est d'un réalisme brut, brutal parfois, et l'avertissement - à l'américaine, en forme de clin d'oeil – prévenant les parents des « explicit images » contenues dans les pages de « Bloody september » est certes parodique, il n'en demeure pas moins... approprié. Son histoire de tueur en série traqué par un flic usé par un quotidien déprimant, dans une ville bientôt traumatisée par la destruction de l'un de ses symboles, est des plus sombres. Argunas installe une ambiance lourde et pesante dès les premières pages, grâce à un usage intense de l'ombre et de la hachure dans la majorité de ses cases. Les visages de ses personnages semblent porter les stigmates d'une douleur latente, d'un malheur prêt à s'abattre. A aucun moment Argunas ne laisse penser ou croire que la vie était belle avant le 11 septembre 2001, à New-York. Et la chute finale de son « septembre sanglant » en remet une couche sur les notions de Bien et de Mal. Un album au final assez étrange et dérangeant, qui mérite plus d'une lecture. Will Argunas est l'un des invités du cinquième festival de polar de Bon-Encontre, ce week-end. C'est le moment d'aller philosopher avec l'auteur.
Manhattan. L'inspecteur Pezzulo est appelé sur les lieux d'un homicide : une jeune femme a fait une chute depuis le toit d'un immeuble. Suicide ? Pas sûr, puisque des traces de sang sont retrouvées sur le garde-fou de l'immeuble. Pezzulo lance une enquête sur ce sang.
Au même moment, dans sa maison de Brooklyn, un jeune homme blond se prélasse dans son bain : dans la chambre voisine, une jeune femme se repose sur le lit. Son sommeil est définitif : elle a baigne dans son sang, la gorge tranchée. Le jeune homme blond a un rictus de satisfaction.
Au même moment, à Soho, Louise s'apprête à partir pour son travail, au Big Tits studio, où elle tourne des films au contenu explicite. Un job qu'Anita, sa petite amie semble apprécier modérément, mais que Louise assure maîtriser, tout comme son corps.
Dans les studios, un jeune homme blond observe Louise, au moment de son départ.
Janvier 2001 arrive. Les mois passent. Les cadavres de femmes mutilées s'amoncellent sous les pas de l'inspecteur Pezzulo. Et bientôt, c'est le mois de septembre, à New York.
Casterman a créée le label KSTR pour y accueillir des histoires un peu différentes de celles publiées à l'enseigne de la maison-mère, plus longues, plus personnelles parfois, et souvent, aux styles graphiques marqués. Celui de Will Argunas est d'un réalisme brut, brutal parfois, et l'avertissement - à l'américaine, en forme de clin d'oeil – prévenant les parents des « explicit images » contenues dans les pages de « Bloody september » est certes parodique, il n'en demeure pas moins... approprié. Son histoire de tueur en série traqué par un flic usé par un quotidien déprimant, dans une ville bientôt traumatisée par la destruction de l'un de ses symboles, est des plus sombres. Argunas installe une ambiance lourde et pesante dès les premières pages, grâce à un usage intense de l'ombre et de la hachure dans la majorité de ses cases. Les visages de ses personnages semblent porter les stigmates d'une douleur latente, d'un malheur prêt à s'abattre. A aucun moment Argunas ne laisse penser ou croire que la vie était belle avant le 11 septembre 2001, à New-York. Et la chute finale de son « septembre sanglant » en remet une couche sur les notions de Bien et de Mal. Un album au final assez étrange et dérangeant, qui mérite plus d'une lecture. Will Argunas est l'un des invités du cinquième festival de polar de Bon-Encontre, ce week-end. C'est le moment d'aller philosopher avec l'auteur.
Bloody september
Texte, dessin et couleurs Will Argunas
KSTR, 2010. - 137 p. couleurs – 16 €
Ce commentaire depuis le New Jersey pour que tu puisses dire dire que ton blog est consulté outre-atlantique.
RépondreSupprimerPas emballé par le dessin, mais ta chronique donne envie, je me procure l'ouvrage en rentrant