Brest, années 20, la ville s'angoisse : un quatrième assassinat vient d'être commis dans le quartier de Recouvrance. La police patauge, mais une sérieuse piste s'ouvre lorsque se présente le député De Lesmel, qui arrive tout droit de Moselle : il apporte une photographie où il figure en compagnie des quatre victimes... Dans le même temps, au cabaret le Lao-Tseu dont il est le co-propriétaire, l'ex-commissaire Constantin Thalamas tente de se libérer de ses fantômes de la Grande Guerre. La voie de l'écriture, ne serait-ce pas là une bonne thérapie ? Mais la carrière d'écrivain ne se décide pas comme cela du jour au lendemain et les pages du débutant finissent presque toute à la corbeille. L'arrivée au Lao-Tseu d'un vieil excentrique à la recherche d'un biographe tombe à pic. Mais raconter le passé d'un homme est-il le meilleur moyen de se projeter vers l'avenir ?
« Armen », le premier album de Briac était un fascinant huis clos maritime, une lutte psychologique entre deux hommes, dans un phare, en plein milieu de la mer. L'histoire se situait pendant la seconde guerre mondiale, et il est à nouveau question de guerre dans ce deuxième album de l'auteur. Mais cette fois, elle est passée, et c'est les traces qu'elle a laissée que Briac explore, parallèlement à une intrigue aux ressorts policiers (des meurtres, un enlèvement, des révélations finales). La psychologie des personnages est aussi fouillée que dans « Armen », et ceux-ci sont tout aussi tourmentés par leurs états d'âme. Ces tourbillons intérieurs Briac a choisi de les exprimer en creusant les visages, en dessinant des yeux cernés, presque exhorbités, et en restant dans des teintes pales pour les peaux de nombre des protagonistes. Le trou de la tombe semble bien n'être plus très loin pour bon nombre des gens du Lao Tseu ! Impression étrange et parfois dérangeante, renforcée par un choix de couleurs directes, à l'acrylique, sur un trait sans crayonné préalable. « Un style très expressif qui s'apparente autant à la peinture qu'à la bande dessinée » annonce la quatrième de couverture. Il n'y a pas tromperie sur la marchandise et ce deuxième album de Briac vient confirmer les promesses de « Armen ». N'hésitez surtout pas à vous plonger dans l'univers singulier d'un auteur talentueux, dont vous pouvez lire une interview ici .
« Armen », le premier album de Briac était un fascinant huis clos maritime, une lutte psychologique entre deux hommes, dans un phare, en plein milieu de la mer. L'histoire se situait pendant la seconde guerre mondiale, et il est à nouveau question de guerre dans ce deuxième album de l'auteur. Mais cette fois, elle est passée, et c'est les traces qu'elle a laissée que Briac explore, parallèlement à une intrigue aux ressorts policiers (des meurtres, un enlèvement, des révélations finales). La psychologie des personnages est aussi fouillée que dans « Armen », et ceux-ci sont tout aussi tourmentés par leurs états d'âme. Ces tourbillons intérieurs Briac a choisi de les exprimer en creusant les visages, en dessinant des yeux cernés, presque exhorbités, et en restant dans des teintes pales pour les peaux de nombre des protagonistes. Le trou de la tombe semble bien n'être plus très loin pour bon nombre des gens du Lao Tseu ! Impression étrange et parfois dérangeante, renforcée par un choix de couleurs directes, à l'acrylique, sur un trait sans crayonné préalable. « Un style très expressif qui s'apparente autant à la peinture qu'à la bande dessinée » annonce la quatrième de couverture. Il n'y a pas tromperie sur la marchandise et ce deuxième album de Briac vient confirmer les promesses de « Armen ». N'hésitez surtout pas à vous plonger dans l'univers singulier d'un auteur talentueux, dont vous pouvez lire une interview ici .
Les Gens du Lao-Tseu
Texte et dessin de Briac
Editions Le Télégramme - 48 pages couleurs – 9,90 €
Très hâte de le lire...
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