« S », jeune homme au physique mickjaggerien est détective à New York, en 2075. Accro à une curieuse substance, mi-drogue, mi-matériau, le heavy liquid, il est contacté par un richissime collectionneur d'art pour retrouver une artiste à qui l'esthète milliardaire veut commander une sculpture réalisée à base de heavy lquid... Première difficulté : la jeune femme a tout fait pour disparaître de la circulation. Deuxième difficulté : elle est aussi l'ex du détective, et ne veut plus le retrouver sur son chemin. Troisième diffculté : un trio d'hommes de main du parrain de la pègre new-yorkaise colle aux basques de « S », accusé d'un vol d'une quantité importante de heavy liquid à la barbe dudit parrain. Quatrième difficulté... eh bien lisez, vous n'êtes pas au bout de vos surprises.
Ce comic-book paru en 1999 chez DC est né dans l'esprit de Paul Pope à l'écoute du morceau Heavy Liquid du groupe Thee Hypnotics, et il précise sa pensée dans la très instructive postace à cet album :
« Je voulais créer un récit de science-fiction dont le héros serait une femme sculpteur, ou un détective... Et le détective aurait ... un problème, une forme de toxicomanie sans que ce soit de la drogue. Et il serait poursuivi de gangsters portant des masques à la Picasso...». Et il s'agit bien d'un thriller du futur que ce Heavy Liquid, qui se déroule dans un New-York – et un Paris – assez sombres, fourmillant de personnages bizarres et attachants, et dont l'action part dans une sarabande de rebondissements assez explosifs. Auteur inventif au style graphique au carrefour des genres comics et mangas, et dont le trait rappelle parfois celui de David Lapham, Paul Pope est encore peu traduit en France, les éditions Bethy ayant essuyé les plâtres il y a dix ans avec un fameux « Arnaque à l'arraché ». Dargaud semble vouloir s'attacher à suivre les pas de cet auteur singulier, puisque la parution de « 100 % » est annoncée pour ce début 2008. En attendant, reprenez donc une dose de ce Heavy Liquid.
Ce comic-book paru en 1999 chez DC est né dans l'esprit de Paul Pope à l'écoute du morceau Heavy Liquid du groupe Thee Hypnotics, et il précise sa pensée dans la très instructive postace à cet album :
« Je voulais créer un récit de science-fiction dont le héros serait une femme sculpteur, ou un détective... Et le détective aurait ... un problème, une forme de toxicomanie sans que ce soit de la drogue. Et il serait poursuivi de gangsters portant des masques à la Picasso...». Et il s'agit bien d'un thriller du futur que ce Heavy Liquid, qui se déroule dans un New-York – et un Paris – assez sombres, fourmillant de personnages bizarres et attachants, et dont l'action part dans une sarabande de rebondissements assez explosifs. Auteur inventif au style graphique au carrefour des genres comics et mangas, et dont le trait rappelle parfois celui de David Lapham, Paul Pope est encore peu traduit en France, les éditions Bethy ayant essuyé les plâtres il y a dix ans avec un fameux « Arnaque à l'arraché ». Dargaud semble vouloir s'attacher à suivre les pas de cet auteur singulier, puisque la parution de « 100 % » est annoncée pour ce début 2008. En attendant, reprenez donc une dose de ce Heavy Liquid.
Heavy liquid
Scénario et dessin Paul Pope
Dargaud, 2007 – 256 pages, bichromie – 20 €
[Chronique parue dans l'Ours Polar n°45/46, juin 2008]
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