Pianiste dans un bar à streap-tease, Martin est beaucoup plus fasciné par les volutes musicales et tabagiques qui s'échappent de son piano et de son corps que par le spectacle des filles sublimes qui se déhanchent à en faire tomber leurs derniers atours, là, presque sous son nez. « Je fais pas ça pour reluquer les filles, y'en a qui comprennent pas ça. Je suis pas là pour me rincer l'oeil ». Profession de foi qui l'honore, mais qu'il a du mal à tenir lorsque paraît la divine Jeanne, qui « perturberait même Thélonious Monk ». Alors, quand la Jeanne lui propose de tout lâcher et de fuir à bord de la DS du patron de la boîte, Martin n'hésite pas trop longtemps. Mais ce n'est pas vraiment le romantisme qui attend les tourtereaux à la sortie du virage...
Arnaud Le Gouëfflec est, entre autres, auteur de polars, musicien fondateur d'un Orchestre Préhistorique, et donc, scénariste : à l'instar d'un Olivier Mau, il fait partie de ces écrivains qui se penchent volontiers vers la BD et lui apportent un souffle nouveau. Il n'est guère étonnant de le voir oeuvrer ici avec Olivier Balez, déjà associé à une travailleuse du noir, Pascale Fonteneau (l'excellent Angle mort chez KSTR). Un artiste qui, comme lui, sait varier les plaisirs, et qui comme dessinateur sait retranscrire sur sa planche la musique composée par son scénariste, en y appliquant sa patte. Ce sont, par exemple, tout au long de cet album, ces volutes qui rythment l'action et expriment l'humeur du pianiste. Topless est un une sorte de road-book tout à fait fascinant, où deux auteurs prouvent avec classe qu'il n'est pas toujours besoin de sortir l'artillerie lourde pour composer un récit haletant. L'objet-livre est du reste très élégant, et son format comics des plus agréables pour cette histoire. Ne passez pas à côté de ce petit album, c'est un grand moment de bonheur.
Arnaud Le Gouëfflec est, entre autres, auteur de polars, musicien fondateur d'un Orchestre Préhistorique, et donc, scénariste : à l'instar d'un Olivier Mau, il fait partie de ces écrivains qui se penchent volontiers vers la BD et lui apportent un souffle nouveau. Il n'est guère étonnant de le voir oeuvrer ici avec Olivier Balez, déjà associé à une travailleuse du noir, Pascale Fonteneau (l'excellent Angle mort chez KSTR). Un artiste qui, comme lui, sait varier les plaisirs, et qui comme dessinateur sait retranscrire sur sa planche la musique composée par son scénariste, en y appliquant sa patte. Ce sont, par exemple, tout au long de cet album, ces volutes qui rythment l'action et expriment l'humeur du pianiste. Topless est un une sorte de road-book tout à fait fascinant, où deux auteurs prouvent avec classe qu'il n'est pas toujours besoin de sortir l'artillerie lourde pour composer un récit haletant. L'objet-livre est du reste très élégant, et son format comics des plus agréables pour cette histoire. Ne passez pas à côté de ce petit album, c'est un grand moment de bonheur.
Scénario Arnaud Le Gouëfflec et dessin Olivier Balez
Glénat, 2009. - 72 p. couleur - Collection 1000 Feuilles – 13,99 €
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