Quelque part au Brésil, Paulinho survit dans ce qu'il appelle le trou du cul du monde, au sein d'une bande dirigée par Andreas, brute nazillonne. Alors que le gang pensait avoir touché le jackpot grâce à un paquet d'héroïne arrivé miraculeusement entre ses mains, cette aubaine est en fait le début de la débandade et pour Paulinho, le commencement d'une longue errance. Elle le conduit tout droit aux combats clandestins, et, malgré un bras amputé d'une main, il devient le prince du Vale-Tudo, art martial particulièrement sauvage et meurtrier. Et c'est sous le nom du Manchot qu'il est désormais célèbre...
Dans cette vie en forme de lutte continuelle pour se sortir d'une mouise quasi-totale et quotidienne, à aucun moment on n'entrevoit un avenir radieux pour le personnage central inventé par Crippa. Et c'est bien une vie de violence et de coups qui est celle du Manchot. La « rage au poing » qui l'anime ne le quittera jamais, et c'est un récit des plus sombres qui nous donné à lire. Ponticelli maîtrise ses scènes de combats, d'un réalisme frappant, et maintient un cadrage dynamique tout au long de cet album au format « comics », une des caractéristiques des albums KSTR. Il faut suivre de près les productions de ce label Casterman, qui continue, après des débuts brillants, à surprendre.
La Rage au poingDans cette vie en forme de lutte continuelle pour se sortir d'une mouise quasi-totale et quotidienne, à aucun moment on n'entrevoit un avenir radieux pour le personnage central inventé par Crippa. Et c'est bien une vie de violence et de coups qui est celle du Manchot. La « rage au poing » qui l'anime ne le quittera jamais, et c'est un récit des plus sombres qui nous donné à lire. Ponticelli maîtrise ses scènes de combats, d'un réalisme frappant, et maintient un cadrage dynamique tout au long de cet album au format « comics », une des caractéristiques des albums KSTR. Il faut suivre de près les productions de ce label Casterman, qui continue, après des débuts brillants, à surprendre.
Scénario Alessandro Crippa et dessin Alberto Ponticelli
KSTR, 2007 – 133 p. coul. – 12,90 €
[Chronique parue dans l'Ours Polar n°47/48, Février 2009]
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