La fougueuse inspectrice Lotte S. Habou est sur les dents : de mystérieux meurtres liés à un mythique morceau de pellicule d'un film de Fritz Lang – lien que la flic de choc ignore encore – défraient la chronique. Et alors que François, le collègue de Lotte a disparu, un autre cadavre est découvert, sérieusement arrangé. Un « M » sanglant a été tracé au mur, signature encore obscure pour l'inspectrice, qui nage toujours autant dans son enquête. Une visite à l'hôpital des Bleuets, d'où tout est parti, ne donne rien, si ce n'est qu'Habou manque de s'y faire égorger par un malade... et remarque qu'un des membres du personnel soignant a une araignée tatouée sur l'avant-bras. Ce tatouage qu'elle a déjà rencontré plusieurs fois dans son enquête, un flic corse en retraite va lui en dire plus. Dans le même temps, Thomas M., le tueur qui agit dans un état second, a retrouvé la trace d'un certain Solokine, peut-être possesseur de la fameuse introduction du film de Lang...
Il existerait une l'introduction du « M le Maudit » de Fritz Lang, montré une seule fois au public en 1922 à Berlin, et coupée ensuite par Lang...Détruite ou perdue ensuite cette partie de la pellicule est devenue légendaire. La trilogie de Pécau et Damour prend pour point de départ cet épisode mystérieux de l'histoire du cinéma, et s'étend, dans ce deuxième acte, à la littérature fantastique, du côté de Stevenson, Bram Stocker et Arthur Machen... Pécau ouvre une autre voie et complexifie un scénario pour mieux perdre son lecteur dans les méandres de la machination ourdie par on ne sait pour l'instant qui. Ses personnages sont pris par des forces qui les dépassent, et seule l'inspectrice Habou semble tenir le choc... et encore ! Ce « Testament » est un véritable hommage à un certain art de susciter la terreur dans le 9ème art et la littérature, qui joue sur le Mal en temps qu'être incarné. Il faut noter des dialogues assez drôles en contrepoint du tragique de l'histoire. Percutants, ils sont la plupart du temps dans la bouche de Lotte, véritable reine du punching-ball verbal et de la réplique qui tue, du genre : « Z'avez une idée où se trouve votre cerveau ? Prenez votre temps pour répondre... Vous pouvez faire des signes ou gratter dans la terre mais merde... Faites quelque chose ! ». Décapant.
Il existerait une l'introduction du « M le Maudit » de Fritz Lang, montré une seule fois au public en 1922 à Berlin, et coupée ensuite par Lang...Détruite ou perdue ensuite cette partie de la pellicule est devenue légendaire. La trilogie de Pécau et Damour prend pour point de départ cet épisode mystérieux de l'histoire du cinéma, et s'étend, dans ce deuxième acte, à la littérature fantastique, du côté de Stevenson, Bram Stocker et Arthur Machen... Pécau ouvre une autre voie et complexifie un scénario pour mieux perdre son lecteur dans les méandres de la machination ourdie par on ne sait pour l'instant qui. Ses personnages sont pris par des forces qui les dépassent, et seule l'inspectrice Habou semble tenir le choc... et encore ! Ce « Testament » est un véritable hommage à un certain art de susciter la terreur dans le 9ème art et la littérature, qui joue sur le Mal en temps qu'être incarné. Il faut noter des dialogues assez drôles en contrepoint du tragique de l'histoire. Percutants, ils sont la plupart du temps dans la bouche de Lotte, véritable reine du punching-ball verbal et de la réplique qui tue, du genre : « Z'avez une idée où se trouve votre cerveau ? Prenez votre temps pour répondre... Vous pouvez faire des signes ou gratter dans la terre mais merde... Faites quelque chose ! ». Décapant.
Le Testament du docteur M, tome 2 - Les Trois lumières
Scénario de Jean-Pierre Pécau et dessin de Damour.
Delcourt, 2009 – 56 p. coul. - Collection « Série B » - 12,90 €
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire