Ce blog est entièrement consacré au polar en cases. Essentiellement constitué de chroniques d'albums, vous y trouverez, de temps à autre, des brèves sur les festivals et des événements liés au genre ou des interviews d'auteurs.
Trois index sont là pour vous aider à retrouver les BD chroniquées dans ce blog : par genres, thèmes et éditeurs.
Vous pouvez aussi utiliser le moteur de recherche interne à ce blog.
Bonne balade dans le noir !
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mercredi 28 juillet 2010
Moynot : une réédition et une expo
Les éditions Futuropolis ont la bonne idée de ressortir - sous une nouvelle couverture, l'excellent album d'Emmanuel Moynot, paru à l'origine chez Dupuis dans la collection Aire Libre.
Voici ce que j'en pensais à l'époque... et que je pense toujours, même si la couverture a changé...
Petit à petit, Emmanuel Moynot poursuit l’élaboration d’une œuvre qui mériterait de sortir de l’accueil discret qui lui a été réservé jusqu’à présent. Voici un auteur vers lequel tous les amateurs de Noir devraient se tourner, tant sa manière de rendre compte des tourments de l’âme humaine est digne des meilleurs romanciers du genre, et cette première incursion dans la très belle collection Aire Libre de Dupuis en est une preuve éclatante. En choisissant de raconter l’histoire d’une rencontre entre deux écrivains, Breuil, jeune français cynique et ambitieux, et Whales, monstre sacré, mais fatigué, de la littérature américaine, Moynot entrouvre les portes de la création et, surtout, celles des jeux d’influence à l’œuvre dans les mécanismes de cette création. Entre Breuil, à l’aube de sa carrière, et Whales, au crépuscule de la sienne, s’installe un étrange ballet où chacun des deux semble, tour à tour, prendre l’ascendant sur l’autre, comme deux adversaires d’une partie d’échec qui se soldera par l’abandon d’un des deux protagonistes, comme le suggère la couverture très réussie de l’album. La présence d’une dame sur cette première image, entre une tache de sang et une main – Whales ? Breuil ? – n’est d’ailleurs par fortuite : ce sont aussi les femmes qui sont à l’origine des pulsions créatives des deux hommes. Et ce sont elles qui sont au cœur du récit, femmes-objets ou maîtresse-femmes, toujours lucides pour leur protégé et donc forcément impitoyables… Une très bonne BD, toute en ombres, et que Moynot dédie « Aux femmes qui nous prennent pour ce que nous sommes et que nous ne prenons pas au sérieux ». Et que tous les hommes devraient lire.
Une exposition des planches de cet album, et d'autres, sera visible à Reims, à la médiathèque Jean Falala du 20 septembre au 14 octobre 2010
vendredi 23 juillet 2010
Martha Washington 1 - Le rêve américain (2010)
New York 1995. Martha Washington vient au monde dans un pays en proie au chaos. Elle grandit comme elle peut dans ce pays, en guerre contre le monde entier ou presque, et où le président instaure la loi martiale pour éviter la défaite électorale, où un cinglé auto-proclamé « chirurgien général » a tout pouvoir pour conduire à sa façon la « guerre contre la maladie », où la police et l'armée sont dans les rues... et où les forces de paix intérieures de la PAX accueillent la lie de la terre, effaçant les casiers judiciaires de tous ceux qui s'engagent à leur service. Le monde peut-il être surpris quand une bombe réduit en poussière la Maison Blanche et pulvérise la quasi-totalité du gouvernement, laissant le président Rexall dans un coma profond ? Pas vraiment, et certainement pas les soixante-dix septs groupes révolutionmaires revendiquant l'attentat... Martha assiste, du haut de ses 14 ans, à l'arrivée du nouveau président, aux idées progressistes et écologiques, et s'engage à son tour dans la PAX. Les ennemis intérieur sont tout aussi dangereux que ceux de l'extérieurs et la PAX est en guerre contre la Nation Apache et le Renouveau Aryen. Martha est au coeur de l'action, et va découvrir le double jeu d'un des ses officiers. Leurs destins sont alors inextricablement liés, et conduisent tous deux vers deux futurs possibles pour les Etats-Unis.
Lorsqu'en juin 1990 « Give me liberty » sort chez Dark Horse, les artistes aux commandes font figure de révolutionnaires pour le genre : Frank Miller vient de publier son « Batman : The Dark Knight returns », qui donnera définitivement une autre image de la figure du super-héros au public, tout comme Dave Gibbons, associé à Alan Moore, l'avait fait trois ans plus tôt avec les Watchmen. L'association était prometteuse mais l'affaire ne fut pas aussi simple ,comme le rappelle Gibbons dans la préface de cette réédition chez Delcourt. Zenda avait édité, de 1990 à 1991, une première traduction de cette oeuvre majeure du duo sous le titre « Liberty, un rêve américain», en 4 tomes au format classique et la voici regroupée aujourd'hui en un volume, et rétablie au format comics.
Relire cette histoire 20 ans après sa sortie est tout à fait surprenant : même si ni le monde, ni les Etats-Unis ne sont encore tombés dans le gouffre décrit par les auteurs, force est de constater la puissance visionnaire de leur Martha Washington... La panique à Wall Street, une catastrophe écologique majeure, un Président prix Nobel de la Paix... Tout cela ne vous rappelle rien ?
A côté de cet aspect prophétique, il faut aussi saluer le savoir faire de Miller, qui construit son scénario en se basant sur tout ce qui fait la mythologie américaine, la revisitant pour mieux enfoncer le clou d'un pays au bord du précipice.
On sentirait d'ailleurs presque une volonté de réécrire l'histoire des Etats-Unis de la part de Miller, qui donne à son personnage central le même prénom que la femme du premier président des Etats-Unis, et qui ouvre son histoire par la célèbre formule de Patrick Henry «J'ignore quelle voie choisiront les autres. Quant à moi, donnez-moi la liberté ou donnez-moi la mort », prononcée à l'aube de la guerre d'Indépendance.
Dave Gibbons réussit à le suivre sur ce terrain, et cela donne des fausses couvertures de grands magazines, une machine guerrière en forme de gigantesque mangeur de hamburger, un Mont Rushmore à six têtes... Autant de symboles piétinés et qui ponctuent l'histoire de Martha, héroïne malgré elle. Gibbons est tout à fait à son aise dans ce registre de la politique fiction violente, et son dessin, d'une grande lisibilité, est d'une efficacité redoutable, à laquelle participent aussi grandement que les couleurs de Robin Smith,
Delcourt a prévu de publier l'intégrale de Martha Washington, en trois volumes. En attendant les deux prochains, prenez-le temps de savourer celui-ci.
Martha Washington, tome 1 : Le Rêve américain
Texte Frank Miller et dessin Dave Gibbons
Delcourt, 2010 – 200 p. couleurs
Collection Contrebande - 19,90 €
Lorsqu'en juin 1990 « Give me liberty » sort chez Dark Horse, les artistes aux commandes font figure de révolutionnaires pour le genre : Frank Miller vient de publier son « Batman : The Dark Knight returns », qui donnera définitivement une autre image de la figure du super-héros au public, tout comme Dave Gibbons, associé à Alan Moore, l'avait fait trois ans plus tôt avec les Watchmen. L'association était prometteuse mais l'affaire ne fut pas aussi simple ,comme le rappelle Gibbons dans la préface de cette réédition chez Delcourt. Zenda avait édité, de 1990 à 1991, une première traduction de cette oeuvre majeure du duo sous le titre « Liberty, un rêve américain», en 4 tomes au format classique et la voici regroupée aujourd'hui en un volume, et rétablie au format comics.
Relire cette histoire 20 ans après sa sortie est tout à fait surprenant : même si ni le monde, ni les Etats-Unis ne sont encore tombés dans le gouffre décrit par les auteurs, force est de constater la puissance visionnaire de leur Martha Washington... La panique à Wall Street, une catastrophe écologique majeure, un Président prix Nobel de la Paix... Tout cela ne vous rappelle rien ?
A côté de cet aspect prophétique, il faut aussi saluer le savoir faire de Miller, qui construit son scénario en se basant sur tout ce qui fait la mythologie américaine, la revisitant pour mieux enfoncer le clou d'un pays au bord du précipice.
On sentirait d'ailleurs presque une volonté de réécrire l'histoire des Etats-Unis de la part de Miller, qui donne à son personnage central le même prénom que la femme du premier président des Etats-Unis, et qui ouvre son histoire par la célèbre formule de Patrick Henry «J'ignore quelle voie choisiront les autres. Quant à moi, donnez-moi la liberté ou donnez-moi la mort », prononcée à l'aube de la guerre d'Indépendance.
Dave Gibbons réussit à le suivre sur ce terrain, et cela donne des fausses couvertures de grands magazines, une machine guerrière en forme de gigantesque mangeur de hamburger, un Mont Rushmore à six têtes... Autant de symboles piétinés et qui ponctuent l'histoire de Martha, héroïne malgré elle. Gibbons est tout à fait à son aise dans ce registre de la politique fiction violente, et son dessin, d'une grande lisibilité, est d'une efficacité redoutable, à laquelle participent aussi grandement que les couleurs de Robin Smith,
Delcourt a prévu de publier l'intégrale de Martha Washington, en trois volumes. En attendant les deux prochains, prenez-le temps de savourer celui-ci.
Martha Washington, tome 1 : Le Rêve américain
Texte Frank Miller et dessin Dave Gibbons
Delcourt, 2010 – 200 p. couleurs
Collection Contrebande - 19,90 €
lundi 19 juillet 2010
Polar et petits formats : des trésors à redécouvrir
Vous les avez sûrement remarqués au détour d'un vide-grenier estival, coincés entre deux piles d'assiettes dépareillées et un carton de peluches fatiguées. Chez votre bouquiniste favori, ils vous ont toujours fait de l'oeil mais vous n'avez pas encore cédé à la tentation, ni même regardé d'un peu plus près. Et pourtant, les petits formats, ces bandes dessinées de poche vendues en kiosque, sont une véritable mine d'or pour l'amateur de polar.
Pas plus tard qu'hier j'ai mis la main sur cet exemplaire de "Coup Dur", un des nombreux titres « Mon journal », avec au sommaire, trois bandes d'espionnage, d'inégales valeurs certes, mais méritant franchement l'attention. Et réservant une surprise : la présence du grand Alberto Breccia, au dessin sur la série « Département zéro ». Il est vrai que, longtemps, c'est dans les pages de ces centaines de fascicules mensuels qu'ont été traduits et publiés, parfois pour la première fois, les meilleurs dessinateurs étrangers. Alors, il ne faut pas s'arrêter à l'aspect parfois juvénile des couvertures, car assez souvent, elles ne correspondent pas nécessairement au contenu, et derrière une façade d'un Akim on pouvait ainsi découvrir, par exemple, les Dauphins, une série d'aventures policières assez rythmée, alors que sous la couverture de Maxi, se cachaient des récits plus strictement policiers, comme Drake & Drake, détectives. Des exemples comme ces deux-là, pris au hasard dans ma - toute petite - bibliothèque de petits formats, je pourrai vous en trouver des dizaines...
La difficulté principale est surtout d'identifier les séries polar, quand elles ne sont pas clairement repérées par les titres ou couvertures des fascicules. Bédépolar consacrera un jour une rubrique spéciale à toutes ces BD disparues... Mais en attendant, des fans de ces revues ont déjà fait un travail de recensement colossal, et si vous souhaitez explorer cet univers, rendez-vous, par exemple, sur le site « Wiki - PF », le wikipédia du petit format, c'est une véritable mine.
Moi, je vais voir ce que donne ce « Ressuscité de l'an 2000 »...
Pas plus tard qu'hier j'ai mis la main sur cet exemplaire de "Coup Dur", un des nombreux titres « Mon journal », avec au sommaire, trois bandes d'espionnage, d'inégales valeurs certes, mais méritant franchement l'attention. Et réservant une surprise : la présence du grand Alberto Breccia, au dessin sur la série « Département zéro ». Il est vrai que, longtemps, c'est dans les pages de ces centaines de fascicules mensuels qu'ont été traduits et publiés, parfois pour la première fois, les meilleurs dessinateurs étrangers. Alors, il ne faut pas s'arrêter à l'aspect parfois juvénile des couvertures, car assez souvent, elles ne correspondent pas nécessairement au contenu, et derrière une façade d'un Akim on pouvait ainsi découvrir, par exemple, les Dauphins, une série d'aventures policières assez rythmée, alors que sous la couverture de Maxi, se cachaient des récits plus strictement policiers, comme Drake & Drake, détectives. Des exemples comme ces deux-là, pris au hasard dans ma - toute petite - bibliothèque de petits formats, je pourrai vous en trouver des dizaines...
La difficulté principale est surtout d'identifier les séries polar, quand elles ne sont pas clairement repérées par les titres ou couvertures des fascicules. Bédépolar consacrera un jour une rubrique spéciale à toutes ces BD disparues... Mais en attendant, des fans de ces revues ont déjà fait un travail de recensement colossal, et si vous souhaitez explorer cet univers, rendez-vous, par exemple, sur le site « Wiki - PF », le wikipédia du petit format, c'est une véritable mine.
Moi, je vais voir ce que donne ce « Ressuscité de l'an 2000 »...
vendredi 16 juillet 2010
Une balle dans la tête (2010)
Belfast, début des années 70. Angus Mclochlain, flic infiltré depuis deux ans dans un groupe d'activistes catholiques de l'IRA, a gagné la confiance de Nick Jone, le chef du groupuscule, mais ne s'entend guère avec Graham, son frère cadet, qu'il trouve impulsif. Et Cheryl, la petite amie de Nick, garde ses distances avec Angus, dubitative sur la sincérité de ses engagements. Alors que le travail de taupe de Mclochlain commence à porter ses fruits, un événement vient bouleverser la vie du groupe : une manif dégénère et Nick est plongé dans le coma. Graham veut prendre le pouvoir et réclame une vengeance contre les forces de l'ordre anglaises... Angus essaie de le dissuader, en vain, mais Nick se réveille. La situation reste tendue, et pour tenter d'empêcher un massacre couru d'avance, Angus propose d'essayer d'identifier le tireur qui a atteint Nick, et de ne s'en prendre qu'à lui. Et pour cela, il utilise une méthode occulte qui lui permet d'entrer dans l'esprit de Nick et de « voir » le tireur... Ce qu'il découvre va constituer un véritable choc pour Angus.
Corbeyran a choisi la voie du polar fantastique pour évoquer les années d'affrontement entre l'IRA et les britanniques. Et il s'attache à nous faire vivre cette lutte de l'intérieur, à suivre le quotidien des anonymes qui l'ont menée. Il convoque pour cela une galerie de personnages très forts, le principal, Angus, demeurant au final le plus mystérieux : voilà un homme féru de sciences occultes, marqué par un athéisme réel, et qui, vaguement humaniste, ne semble guère porté sur la violence. Ayant perdu la foi, il endosse le rôle de l'infiltré presque sans y penser, mais on sent poindre un certain idéalisme au fond de lui. C'est un personnage très attachant, d'autant plus que Jef l'a parfaitement réussi et qu'il a vraiment la « gueule de l'emploi » : tout l'aspect occultisme de cette histoire passe très bien avec cette tête-là... Les autres protagonistes sont tout aussi bien campés, et au final ce diptyque oscille entre suspense, drame historique et fantastique, dans un équilibre quasi-parfait. A aucun moment on ne décroche – car c'était tout de même le risque avec un tel mélange de genres – et ce qui reste la dernière page tournée, c'est le sentiment d'avoir lu une oeuvre forte, originale et... mélancolique. Surprenant !
Scénario Eric Corbeyran et dessin Jef
Livre 1 - Angus
EP, 2009 - 48 pages couleur
Livre 2 – Dara
EP, 2010 – 48 pages couleurs
Collection Atmosphères – 13,90 € chaque
– Les deux tomes sous coffret 38 €
mercredi 14 juillet 2010
Braquages et bras cassés (2010)
Hervé Maréchal, alias Boule, gloire déchue de la course automobile, vivote dans l'oubli : il tient un garage miteux avec ses deux fils, Gaz et Dante. Cela ne l'empêche pas de réussir de beaux coups de temps à autre, comme cet échange qui laisse rêveur les deux rejetons : une BMW nickel contre un scooter hors d'âge. Moyennant un arrangement, bien entendu... Mais Manu et Vito, les deux hommes qui sont venus proposer la BM à Boule ignoraient une chose : c'est que la voiture avait servi à un braquage et que le butin est resté à bord. C'est quand ils se rendent compte de leur bévue que les ennuis commencent, pour tout le monde, avec l' entrée en piste des instigateurs du casse, un duo de flics véreux...
Eh bien, voici une véritable tragi-comédie, en trois actes, avec entrée en scène des acteurs par trios. En fait, toute l'intrigue tient en une suite d'événements, rapprochés dans le temps et s'enchaînant très vite, et que chacun des protagonistes vit à sa façon. L'astuce narrative consiste à décrire les actions plusieurs fois, du point de vue des trois trios de l'album : procédé, certes pas nouveau, mais qui dynamise le récit d'autant plus que Benjamin Fischer réussit à ménager son suspense jusqu'au bout. Ses personnages sont de vraies caricatures de caïds, avec ce qu'il faut de poisse et d'imbécilité chevillées au corps pour en faire de parfaits loosers. Ils évoluent dans une région liégeoise industrieuse et enneigée que Van Linthout restitue avec bonheur, comme le suggère les pages du cahier de photos de repérages ajouté à la fin de l'album. Il faut saluer le travail de la Boîte à bulles, éditeur discret, qui publie là un livre des plus réussis, au format roman très agréable. Et un de mes préférés de cette année.
Braquages et bras cassés
Scénario Benjamin Fischer et dessin Georges Van Linthout
La Boite à bulles, 2010 – 112 p. noir et blanc
Collection Contre-jour – 17 €
Eh bien, voici une véritable tragi-comédie, en trois actes, avec entrée en scène des acteurs par trios. En fait, toute l'intrigue tient en une suite d'événements, rapprochés dans le temps et s'enchaînant très vite, et que chacun des protagonistes vit à sa façon. L'astuce narrative consiste à décrire les actions plusieurs fois, du point de vue des trois trios de l'album : procédé, certes pas nouveau, mais qui dynamise le récit d'autant plus que Benjamin Fischer réussit à ménager son suspense jusqu'au bout. Ses personnages sont de vraies caricatures de caïds, avec ce qu'il faut de poisse et d'imbécilité chevillées au corps pour en faire de parfaits loosers. Ils évoluent dans une région liégeoise industrieuse et enneigée que Van Linthout restitue avec bonheur, comme le suggère les pages du cahier de photos de repérages ajouté à la fin de l'album. Il faut saluer le travail de la Boîte à bulles, éditeur discret, qui publie là un livre des plus réussis, au format roman très agréable. Et un de mes préférés de cette année.
Braquages et bras cassés
Scénario Benjamin Fischer et dessin Georges Van Linthout
La Boite à bulles, 2010 – 112 p. noir et blanc
Collection Contre-jour – 17 €
lundi 12 juillet 2010
Juin 2010 : 33 nouveautés et rééditons
BAMBOO
Thomas Silane 5 : fuites – (Zaghi, Buendia et Chanoinat) – 12,90 €
CASTERMAN / KSTR
Lefranc 21 : Le Châtiment – (Taymans, Drèze et Delperdange) – 10 €
Le Tueur 8 : l'ordre naturel des choses – (Jacamon et Matz) – 10,40 €)
(R) – 120, rue de la gare – (Malet et Tardi) ) – 9,95 € (Série BDDT)
(R) – Du plomb dans la tête (Wilson et Matz) – 9,95 € (Série BDDT)
DARGAUD
Belleville story 1 : Avant minuit – (Perriot et Malherbe)– 15,50 €
Metropolitan 1 : Borderline – (Bonneau et Bonneau) - 13,50 €
DELCOURT
Jour J 2: Paris, secteur soviétique - (Pécau, Duval et Séjourné) – 12,90 €
Le secret de Mohune 3 : La Malédiction – (Rodolphe et Hé) – 12,90 €
Smoke City 2 -(Mariolle et Carré) - 13,95 €
(R) – Martha Wahington 1 : Le rêve américain – (Miller et Gibbons) – 19,90 €
DUPUIS
Seuls 5 : Au coeur du maelström– (Velhman et Gazzotti) - 9,95 €
Sarah 2 : Les enfants de Salamanca 2 - (Bec et Raffaele) – 13,50 €
(R) – Théodore Poussin : Intégrale 1 – (Le Gall et Yann) – 24 €
(R) – Gil Jourdan : intégrale 3 – (Tillieux) – 24 €
EMMANUEL PROUST (EP)
(R) – Amerikkka : Intégrale 2 – (Martin et Otero) -29,90 €
Agatha Christie 20 : Les Oiseaux du lac Stymphale - (Marek) – 11 €
FUTUROPOLIS
(R) - Pourquoi les baleines bleues viennent-elles s'échouer sur nos rivages ? - (Moynot) – 16 €
GLENAT
Disparitions 4 : retour aux sources - (Mazeau et Wachs) – 9,95 €
Gil Saint André 9 -: l'héritage sanglant - (Kraehn) – 9,95 €
Les Munroe 1 : La Vallée du rift – (Périssin et Pavlovic) – 13,50 €
(R) – Gil Saint André 1 à 8 – (Kraehn et Vallée) – 9,95 €
LOMBARD
IR$ 12 : Au nom du président – (Desberg et Vranken) – 10,95 €
All Watcher 4 : La spirale Mc Parnell – (Desberg et Mutti) – 10,95 €
(R) – IR$, dyptique 1 : Les Nazis et l'or des Juifs – (Desberg et Vranken) – 14,95 €
(R) – IR$, dyptique 2 : Narcotrafics – (Desberg et Vranken) – 14,95 €
(R) – IR$, dyptique 3 : Federal corruption – (Desberg et Vranken) – 14,95 €
(R) – IR$, dyptique 4 : Petrodollars – (Desberg et Vranken) – 14,95 €
(R) – IR$, dyptique 5 : Les comptes secrets du Vatican – (Desberg et Vranken) – 14,95 €
PANINI
The losers 2 : Cheik et mat – (Diggle et Jock) – 29 €
VENTS D'OUEST
Le Sang des bâtisseurs 1 – (Le Galli et Jaffredo) – 13,50 €
Les Carrés 3 : carré blanc – (Adam et Martin) – 12 €
(R) – Tard dans la nuit : intégrale – (Yoro et Djian) – 15 €
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