
Les enquêtes de Raffini sont des plus orthodoxes, et le temps ne semble pas avoir d'emprise sur le commissaire, sa moustache et ses méthodes. Il faut dire que cette affaire se déroule en 1957, et qu'on savait prendre le temps de vivre à cette époque, mon bon monsieur. Il se dégage un indéniable charme désuet de cette série, et ce nouvel (et dixième) album qui sort 5 années après le précédent n'y échappe pas. Rodolphe a imaginé un enquêteur plus proche de Maigret que de Burma, à qui il fait vivre pour ce retour une enquête des plus classiques. On prend cependant un certain plaisir à suivre les pas de ce héros d'un autre âge, qui veut résoudre son affaire autant par goût de la justice, que par un certain béguin pour la fiancée du disparu. Alors, oui on peut trouver que tout cela est un peu vieillot, mais je trouve moi que les éditions Desinge & Hugo & Cie (!) ont eu une riche idée de relancer ce bon vieux Raffini, trente ans après ses débuts dans Télérama, sous le pinceau de Ferrandez... Dans la foulée de cet inédit, « Les Eaux Mortes », tome 8 de la série paru initialement chez Albin Michel, est réédité, sous une superbe couverture. Une histoire rurale, beaucoup plus sombre. Si vous ne connaissiez pas encore, c'est le moment de faire une petite cure de classique... Ah j'oubliais : les couleurs de cet album sont lumineuses, comme les femmes dessinées par Maucler. 

Les Enquêtes du commissaire Raffini
Si tu vas à Rio et Les Eaux Mortes
Scénario Rodolphe et dessin Christian Maucler
Desinge & Hugo & Cie, 2011 - 56 pages couleur
13,95 € chaque
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