
Diggle et Jock sont les auteurs de la série survitaminée "Losers"
(aussi chez Urban Comics) où des agents "black op" de la
CIA sont lâchés par leurs patrons et luttent pour leur
réhabilitation. Une série où l'action prime, et qui fut adaptée
au ciné en 2010. Ce "Snapshot" fait aussi forte
impression, côté rythme soutenu du récit et coup d'éclats
graphiques : à partir du moment où le jeune héros empoche le
mystérieux portable, c'est le début d'un engrenage infernal, qui va
l'entraîner dans une histoire assez dingue, avec cadavres à la
pelle. Mais si, visuellement le lecteur est vite happé par le dessin
nerveux de Jock et son noir et blanc aux portes de l'angoisse, il
l'est aussi, le lecteur, pris par l'histoire de Diggle : qui est ce
cadavre vu par Jake ? Pourquoi un doigt coupé ? Qu'est cette
mystérieuse société, seul contact dans le portable ? Une boite
d'analystes financiers ? Mais depuis quand les banquiers
emploient-ils des tueurs à gages ? Voilà le genre de questions qui
vont déferler dans le crâne du pauvre Jake Dobson, et qui n'aura
pas beaucoup de temps pour tenter d'y répondre.
"Snapshot", comme le confesse Andy Diggle dans la postface
de cet album, était à l'origine plutôt un scénario de film. Mais
quand il l'a montré à Jock, celui-ci lui a répondu : "Tu
sais, ça ferait un super comic-book ! J'adorerais le dessiner".
Ces deux-là ont bien fait de s'entendre sur ce projet. Snapshot est
en effet un superbe "one-shot". Et une vraie bande dessinée
noire. C'est tout de même rare, du côté des "crime comics".
Snapshot
Scénario Andy Diggle et dessin Jock
Urban comics, 2013 - 144 pages noir et blanc - 15 €
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