Vince, beau gosse plein de vitalité, exerce un métier hors du commun : il est agent du service de protection et des renseignements extérieurs de la Curie romaine. Après une mission particulièrement réussie sur l’île de Malte, il est convoqué par ses supérieurs, le Père Soffranello, et l’archevêque John Blackrose, deux membres haut placés du Vatican, qui lui proposent d’intégrer le corps des janitores, cellule ultra-secrète du Vatican chargée de « protéger l’Eglise contre ses membres qui succombent aux mauvaises tentations »… Vince accepte l’offre et devient Trias, un des douze janitores qui parcourent le monde. Sa première mission l’envoie à Davos, en marge du forum économique mondial, où deux cardinaux en charge des finances au Vatican doivent participer à un forum annexe où les choses importantes de ce bas-monde se décident…
Eh bien voici une série comme on a peu l’habitude d’en lire et qui inaugure une nouvelle branche de l’arbre déjà bien fourni de la bande dessinée polar : le thriller religio-financier… Mais ici, pas de livres interdits qui viennent bouleverser l’ordre du monde, ni de formules cabalistiques sorties tout droit des enfers, non, il s’agirait plutôt de pragmatisme et d’adaptation de l’Eglise au XXIème siècle. La tonalité de l’album rappelle plus celle des romans de Ian Flemming que celle du Da Vinci Code. Le personnage du Janitor inventé par Yves Sente serait ainsi plutôt un confrère de James Bond – les gadgets en moins - avec ce même charme auprès des dames, qu’il exerce en oubliant facilement son engagement auprès du Tout Puissant. Boucq en a fait un homme discret, efficace, et le réalisme de son trait donnerait presque l’impression que tout cela existe vraiment. Suite et fin de cette première mission dans « Week end à Davos »
Le Janitor, tome 1 – L’Ange de Malte
Scénario Yves Sente et dessin François Boucq
Dargaud, 2007 – 48 p. coul. – 13 €
[Chronique parue dans l'Ours Polar n°42 - Juin 2007]
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