
L’avantage avec les histoires construites autour d’une intrigue policière dite « classique », et que celle-ci est bien menée, c’est que l’esprit a tout loisir de se laisser captiver par le contexte historique, l’ambiguïté des personnages ou encore la réalité sociale de l’époque. C’est bien ce qui se passe dans la série Estelle, et dans ce quatrième et hélas dernier album signé Maric, où le scénario, habile et haletant, permet d’apprécier encore plus les aventures à priori improbables d’une détective féministe du début du 20ème siècle. Car au final, que retient-on : la résolution d’un mystère soigneusement entretenu jusqu’au bout, ou le tableau de la condition des femmes une époque loin d’être belle pour elles ? Les deux… Sans oublier que tout cela est dessiné par un Manini au mieux de sa forme, qui restitue un Paris de belle facture. Estelle ? Une héroïne comme il manque encore un peu trop à la bande dessinée.
Estelle, tome 4 - Serial Killer
Scénario Raymond Maric et dessin Jack Manini
Carabas, 2007 - 48 p. coul. – 12,90 €
[Chronique parue dans l'Ours Polar n°41, mars 2007]
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