Sirweed Galver, haut placé dans l’organigramme de la CIA, aux opérations extérieures, aimerait bien profiter d’une retraite méritée mais il est inquiet : Peter Tasker, un de ses agents infiltré dans la mafia russe a disparu. Mais Galver va aussi vite devoir se faire du souci pour lui-même, puisqu’il échappe peu de temps après à un attentat dans les sous-sols même de la CIA. L’enquête interne mène à une piste curieuse, celle de « Renouveau », un réseau pourtant entièrement démantelé en 1999…
Ce premier volume d’un cycle en quatre épisodes part assez bien, sur un rythme assez enlevé, pour ne pas dire spectaculaire, ce qui est tout de même un peu attendu pour ce genre d’album. Mais justement, toutes les séries jouant dans cette cour de la « BD comme au cinéma » - slogan de cette collection-là – ne tiennent pas toujours leurs promesses. Ici, le contrat est rempli, visuellement parlant : couverture explosive à souhait, cinq premières planches style « pré-générique » bien senties, scène de guet-apens où on se prend à vérifier que les balles n’ont pas traversé l’album, et scène finale dans la moiteur d’un club relançant l’intrigue, tout cela est très bien huilé. Les perfectionnistes trouveraient peut-être à redire sur la taille des cases, qui pour certaines, au cœur de l’action, auraient méritées d’être un poil plus grandes, mais il ne faudrait pas les écouter : une fois commencé cet « Oukase », de facture certes classique, on va au bout sans reposer l’album. Et ça c’est un signe de réussite, non ?
Oukase, tome 1 – Tempête noire
Scénario Luc Brahy, Eric Stoffel et dessin Michel Espinosa
Bamboo, 2007 – Collection Grand angle – 48 p. coul.
[Chronique parue dans l'Ours Polar n°41, mars 2007]
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