Après avoir découvert, dans le tome inaugural, l’existence d’une mystérieuse « Branche Lincoln » dans les papiers familiaux, et mis sur le coup une journaliste et un professeur de maths, Ted Voss, jeune milliardaire, va se rendre compte que chercher à en savoir plus sur cet organisme peut s’avérer très dangereux … et que remuer le passé réveille des gardiens prêts à tout pour réduire tout le monde au silence. Car Ted en apprend beaucoup sur l’origine de la fortune des Voss, construite en grande partie sur des informations obtenues par son grand-père Dorian à la veille de la seconde guerre mondiale, et qu’il utilisait pour le compte du lobby militaro-industriel. En particulier au sein d’une autre société secrète « Cerbère » qui va jouer la carte de l’armement de l’Allemagne nazie, via l’industrie américaine. C’est un des rares survivants de Cerbère qui raconte tout à Ted, un vieil homme qui lui apprend qu’un autre réseau était chargé de faire taire tous ceux qui auraient pu s’en prendre à Cerbère…
Et bien voici une intrigue à tiroirs comme on n’en voit pas très souvent… et solidement construite. L’histoire de la Branche Lincoln se précise, et ce tome baigne revient sur le rôle des industries américaines au cours de la seconde guerre mondiale. Fiction ? Certainement, mais le travail du duo est si documenté, scénario comme dessin, qu’on pourrait sans peine croire à toute cette histoire… Ce volume, un peu plus explicatif que le précédent, est de ce fait un peu « statique », et il faut attendre le dernier tiers de l’album pour voir un peu d’action. Mais cela ne nuit en rien à une série qui demeure captivante, et qui tient les promesses du premier tome.
La Branche Lincoln, tome 2 - La Part des ombresScénario Emmanuel Herzet et dessin Piotr Kowalski
Le Lombard, 2007 - Collection Polyptyque. – 48 p. coul.– 13 €
[Chronique parue dans l'Ours Polar n°42 - Juin 2007]
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