Léo est braqueur, mais les risques du métier et une tendance à laisser tomber les potes quand les choses tournent au vinaigre l'ont peu à peu fait renoncer au travail en équipe. Mais pas à la fauche, où il a gardé tout son savoir-faire. Et c'est bien pour cela que Seymour, un flic de ses connaissances vient le brancher sur « un truc énorme... et facile en plus » : cinq millions en diamants qui leur tendent les bras. Mais Léo refuse, il préfère le travail en solo. Et puis, il doit veiller sur Ivan, un vieil ami de son père attteint de la maladie d'Alzheimer. Pour le convaincre, Seymour lui envoie alors Greta Watson, veuve d'un des hommes qui est resté sur le carreau au cours du dernier braquage auquel Léo a participé. Et où lui s'en est tiré... Entre la culpabilisation vis à vis de Greta et le manque d'argent de plus en plus criant pour s'occuper d'Ivan, Léo finit par accepter l'offre du flic ripou. Mais bien entendu, le plan qu'il échaffaude avec minutie prend vite des allures de fiasco, et il se rend vite compte qu'on ne lui a pas dit toute la vérité sur la malette remplie de diamants...
Excellente nouvelle que la traduction rapide de cette première salve de la nouvelle série de Brubaker et Phillips. Maîtrisée de bout en bout par un scénariste renommé à juste titre pour sa pierre à l'édifice du renouveau du polar, cette histoire est également servie par le trait réaliste de Sean Phillips, lui aussi un maître dans sa partie. Le duo avait déjà co-signé « Sleepers » une formidable histoire aux frontières des genres espionnage et fantastique, et pour cette seconde association, il se tourne vers un genre plus classique, celui du récit criminel, catégorie braquage. Mais quel traitement dynamique de ce thème vieux comme les attaques des diligences de la Wells & Fargo ! Une fois lancée, la machine Criminal ne s'arrête qu'avec l'arrivée de la police au petit jour à la dernière case... Et cet album fait partie de ceux qui vous laissent une impression cinématographique évidente, tant il y a du rythme, des rebondissements, dans des planches admirablement découpées. Brubaker en profite même pour rendre hommage à l'un des films de cambrioleurs les plus drôles et les plus inventifs selon lui (« Italian Job», avec Michael Caine, 1969) lorsque Leo sème ses poursuivants à bord d'une Mini Cooper... Inventif et plein de suspens, ce « Criminal » est sans problème un des meilleurs comics de l'année. Il ne reste plus qu'à espérer une traduction aussi prompte du deuxième cycle, en cours de publication actuellement par le label Icon de Marvel. En attendant, foncez sur ce Lâche !
Excellente nouvelle que la traduction rapide de cette première salve de la nouvelle série de Brubaker et Phillips. Maîtrisée de bout en bout par un scénariste renommé à juste titre pour sa pierre à l'édifice du renouveau du polar, cette histoire est également servie par le trait réaliste de Sean Phillips, lui aussi un maître dans sa partie. Le duo avait déjà co-signé « Sleepers » une formidable histoire aux frontières des genres espionnage et fantastique, et pour cette seconde association, il se tourne vers un genre plus classique, celui du récit criminel, catégorie braquage. Mais quel traitement dynamique de ce thème vieux comme les attaques des diligences de la Wells & Fargo ! Une fois lancée, la machine Criminal ne s'arrête qu'avec l'arrivée de la police au petit jour à la dernière case... Et cet album fait partie de ceux qui vous laissent une impression cinématographique évidente, tant il y a du rythme, des rebondissements, dans des planches admirablement découpées. Brubaker en profite même pour rendre hommage à l'un des films de cambrioleurs les plus drôles et les plus inventifs selon lui (« Italian Job», avec Michael Caine, 1969) lorsque Leo sème ses poursuivants à bord d'une Mini Cooper... Inventif et plein de suspens, ce « Criminal » est sans problème un des meilleurs comics de l'année. Il ne reste plus qu'à espérer une traduction aussi prompte du deuxième cycle, en cours de publication actuellement par le label Icon de Marvel. En attendant, foncez sur ce Lâche !
Criminal - Lâche !
Scénario Ed Brubaker et dessin Sean Phillips
Delcourt, 2007. 140 p. coul. - 14,95 €
[Chronique parue dans l'Ours Polar n°43, septembre 2007]
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