« Le douzième a été rappelé ! Vous comprenez ce que je viens de vous dire ? Quelqu’un va mourir ! ». Quel peut bien être le lien entre ce riche propriétaire de Louisiane mystérieusement assassiné et ces autres hommes fortunés de Bruxelles ? Sûrement quelque secret peu avouable et terriblement dangereux, puisqu’un à un les cadavres s’accumulent, sitôt l’avertissement lancé par un étrange Prométhée à la première victime bruxelloise… Saisis de l’affaire, le commissaire Bury et son adjoint De Vreese ne tardent pas à découvrir les mœurs étranges de victimes et leur enquête progresse assez vite. Mais ce Prométhée vers lequel toutes les pistes mènent est il le véritable artisan de cette vague criminelle ?
Au carrefour du polar et du surnaturel, Crèvecoeur est une série qui démarre bien : voici un premier album riche en rebondissements, où les personnalités des enquêteurs sont assez réjouissantes, que ce soit dans leurs rivalités internes, exposées avec un certain humour, ou dans leur comportement quotidien de flic, décrit sobrement. Tous évoluent dans un Bruxelles volontairement sombre, et le coloriste a opté pour une prédominance des tons brun, marron, qui viennent accentuer l’atmosphère un peu étouffante de cette histoire où la nuit a une grande importance. De manière troublante, c’est un univers digne de Jean Ray qui est mis en place, et à tout moment on s’attend à voir surgir Harry Dickson au coin d’une rue, impression renforcée par un dessin qui évoque parfois celui de René Follet. Quoi qu’il en soit, pour leur première bande dessinée, Nicolas et Martin Duchêne font une entrée prometteuse dans le cercle des faiseurs d’histoires étranges.
Au carrefour du polar et du surnaturel, Crèvecoeur est une série qui démarre bien : voici un premier album riche en rebondissements, où les personnalités des enquêteurs sont assez réjouissantes, que ce soit dans leurs rivalités internes, exposées avec un certain humour, ou dans leur comportement quotidien de flic, décrit sobrement. Tous évoluent dans un Bruxelles volontairement sombre, et le coloriste a opté pour une prédominance des tons brun, marron, qui viennent accentuer l’atmosphère un peu étouffante de cette histoire où la nuit a une grande importance. De manière troublante, c’est un univers digne de Jean Ray qui est mis en place, et à tout moment on s’attend à voir surgir Harry Dickson au coin d’une rue, impression renforcée par un dessin qui évoque parfois celui de René Follet. Quoi qu’il en soit, pour leur première bande dessinée, Nicolas et Martin Duchêne font une entrée prometteuse dans le cercle des faiseurs d’histoires étranges.
Crèvecoeur, tome 1 – Prométhée
Scénario Martin Duchêne et dessin Nicolas Duchêne
Casterman, 2007. – 48 p. coul. – Collection Ligne Rouge – 9,80 €
[Chronique parue dans l'Ours Polar n°42 - Juin 2007]
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