
Après une première édition en noir et blanc en 1995-96, Vents d’Ouest réédite progressivement depuis 2004 l’intégralité de cette série truculente des argentins Trillo et Mandrafina, dans une version en couleur, à raison de 6 tranches de vie centobucchiennes par volume. Ce tome 14 est centré sur le personnage de Franck, qui a fort à faire entre des paroissiens qui cèdent trop vite aux mauvaises tentations et sa famille aux affaires pas toujours très catholiques… Cette saga familiale est réglée comme une horloge et c’est toujours avec une certaine jubilation que l’on retrouve la famille Centobucchi, parce qu’il va forcément se passer quelque chose, au coin de la rue, à l’Eglise, ou dans les studios de cinéma… Carlos Trillo est un scénariste brillant, et, au delà des frasques souvent drôles de la fratrie, il est aussi possible de lire les Spaghetti Brothers comme une chronique douce et amère de l’Amérique de la grande Dépression. Douce et amère, mais aussi dure et impitoyable, comme le pays l’a sûrement été avec les plus faibles. Une réédition en tous cas bienvenue, pour une série qui mérite d’être (re)découverte.
Scénario Carlos Trillo et dessin Domingo Mandrafina
Vents d’Ouest, 2007. – 52 p. coul. – Collection Turbulences – 9,40 €
[Chronique parue dans l'Ours Polar n°42 - Juin 2007]
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