Etats-Unis, 1929. Les frères et sœurs Centobucchi traversent ces temps troublés comme ils peuvent, avec leurs talents respectifs. Amérigo a embrassé sans trop de scrupules le costume de gangster, Tony a préféré l’uniforme du flic, et Franck a rencontré Dieu et s’est fait curé. Quant aux deux soeurs, l’une, Caterina, est partie à l’assaut d’Hollywood sous le nom de Gipsy Boone, tandis que l’autre, Carmela arrondit ses fins de mois en jouant de la gâchette pour le plus offrant. Les réunions de famille ne sont pas des plus calmes chez les Centobucchi…
Après une première édition en noir et blanc en 1995-96, Vents d’Ouest réédite progressivement depuis 2004 l’intégralité de cette série truculente des argentins Trillo et Mandrafina, dans une version en couleur, à raison de 6 tranches de vie centobucchiennes par volume. Ce tome 14 est centré sur le personnage de Franck, qui a fort à faire entre des paroissiens qui cèdent trop vite aux mauvaises tentations et sa famille aux affaires pas toujours très catholiques… Cette saga familiale est réglée comme une horloge et c’est toujours avec une certaine jubilation que l’on retrouve la famille Centobucchi, parce qu’il va forcément se passer quelque chose, au coin de la rue, à l’Eglise, ou dans les studios de cinéma… Carlos Trillo est un scénariste brillant, et, au delà des frasques souvent drôles de la fratrie, il est aussi possible de lire les Spaghetti Brothers comme une chronique douce et amère de l’Amérique de la grande Dépression. Douce et amère, mais aussi dure et impitoyable, comme le pays l’a sûrement été avec les plus faibles. Une réédition en tous cas bienvenue, pour une série qui mérite d’être (re)découverte.
Les Spaghetti Brothers, tome 14
Après une première édition en noir et blanc en 1995-96, Vents d’Ouest réédite progressivement depuis 2004 l’intégralité de cette série truculente des argentins Trillo et Mandrafina, dans une version en couleur, à raison de 6 tranches de vie centobucchiennes par volume. Ce tome 14 est centré sur le personnage de Franck, qui a fort à faire entre des paroissiens qui cèdent trop vite aux mauvaises tentations et sa famille aux affaires pas toujours très catholiques… Cette saga familiale est réglée comme une horloge et c’est toujours avec une certaine jubilation que l’on retrouve la famille Centobucchi, parce qu’il va forcément se passer quelque chose, au coin de la rue, à l’Eglise, ou dans les studios de cinéma… Carlos Trillo est un scénariste brillant, et, au delà des frasques souvent drôles de la fratrie, il est aussi possible de lire les Spaghetti Brothers comme une chronique douce et amère de l’Amérique de la grande Dépression. Douce et amère, mais aussi dure et impitoyable, comme le pays l’a sûrement été avec les plus faibles. Une réédition en tous cas bienvenue, pour une série qui mérite d’être (re)découverte.
Scénario Carlos Trillo et dessin Domingo Mandrafina
Vents d’Ouest, 2007. – 52 p. coul. – Collection Turbulences – 9,40 €
[Chronique parue dans l'Ours Polar n°42 - Juin 2007]
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