Sale temps pour l'inspecteur Ruden Bauer : l'enquête interne de l'IGS sur ses méthodes musclées au cours de l'arrestation de trois dealers, suivie de la disparition d'une importante somme d'argent leur appartenant, conduit le tribunal à demander la comparution de Ruden devant une cour d'assises pour un procès dans les plus brefs délais. Mais l'inspecteur Ruden n'est pas là pour entendre cette sanction : il piste jour et nuit Vittorio Cara, caïd new-yorkais sur le point de procéder à un très gros achat d'héroïne. Sa situation est délicate car le le chef mafieux l'a repéré, et ses collègues sont un peu réticents à suivre Ruden sur un terrain aussi glissant...
Dans « L'or blanc de Marseille » et « Détronché », les deux tomes précédents, Lounis Chabane avait patiemment posé les personnages de son histoire, et tissé les fils d'une intrigue située en pleines seventies. Il conclut avec brio cette trilogie dont l'ambiance rappelle immanquablement celle de « French Connection », et s'offre le luxe d'un final en forme de poursuite sur le pont de Brooklyn du plus bel effet. Même si l'histoire en elle-même n'est sommes toutes pas des plus originales – après tout il s'agit de flics luttant contre le trafic de drogue avec leurs faibles moyens – il ne faut pas hésiter à se plonger dans lespages de cette série : les personnages de Ruden, cabochard et solitaire et du mafieux Cara, froid comme la mort, sont parfaitement réussis et leur affrontement, d'abord à distance, puis directement, est bien mis en scène par Chabane. Son encrage noir épaissit un trait qui donne une tonalité sombre à la trilogie, en phase avec l'état d'esprit de Ruden, flic que son intégrité finira par rendre seul au monde. Une première série intéressante pour un auteur à encourager.
Dans « L'or blanc de Marseille » et « Détronché », les deux tomes précédents, Lounis Chabane avait patiemment posé les personnages de son histoire, et tissé les fils d'une intrigue située en pleines seventies. Il conclut avec brio cette trilogie dont l'ambiance rappelle immanquablement celle de « French Connection », et s'offre le luxe d'un final en forme de poursuite sur le pont de Brooklyn du plus bel effet. Même si l'histoire en elle-même n'est sommes toutes pas des plus originales – après tout il s'agit de flics luttant contre le trafic de drogue avec leurs faibles moyens – il ne faut pas hésiter à se plonger dans lespages de cette série : les personnages de Ruden, cabochard et solitaire et du mafieux Cara, froid comme la mort, sont parfaitement réussis et leur affrontement, d'abord à distance, puis directement, est bien mis en scène par Chabane. Son encrage noir épaissit un trait qui donne une tonalité sombre à la trilogie, en phase avec l'état d'esprit de Ruden, flic que son intégrité finira par rendre seul au monde. Une première série intéressante pour un auteur à encourager.
Ruden, tome 3 - Chiens fous
Scénario et dessin Lounis Chabane
Carabas, 2007 – 56 p. coul. – 12,90 €
[Chronique parue dans l'Ours Polar n°42 - Juin 2007]
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