Carmen, voleuse rouquine et sexy, tente de reconstituer un gang hors-pair de cambrioleurs, pour le compte d’un mystérieux commanditaire, monsieur Law, qui veut leur faire commettre le vol périlleux d’une momie lui appartenant… Et il tient par dessus-tout à ce que le gang soit celui d’origine. La reconstitution sera difficile, car tous les membres ne sont pas que des amis, mais finalement, seul le maître d’armes japonais manquera à l’appel, remplacé par sa jeune élève, Myako. Il ne reste plus à la bande qu’à applique le plan prévu par Franklin, le psychopathe du groupe. Qui a dit que tout se passerait bien ?
Cette histoire, en deux volumes, commence par une assez longue mise en place où les auteurs ont choisi de s’attarder sur les talents et les caractères de chacun des protagonistes du groupe, sur leurs rapports plus ou moins tendus. Le vol en lui-même, scénaristiquement très bien amené et graphiquement conduit de manière efficace, a presque une importance moindre, et c’est bien entendu la chute, dyptique oblige, qui ouvre sur des perspectives intéressantes. Au-delà de cette intrigue solide égrenant les codes des films de braquage – impossible de ne pas penser à Ocean Eleven – c’est véritablement le dessin de Benjamin Carré qui fait mouche : ses scènes de combat et d’action sont très dynamiques, et par dessus-tout, sa ville de Smoke City, baignant dans une atmosphère de clair-obscur permanente, est une magnifique réussite. Les couleurs, et un sens du détail urbain aiguisé, sont pour également beaucoup dans l’impression visuelle que laisse cet album : celle d’un monde à mi-chemin entre rêve et cauchemar.
Cette histoire, en deux volumes, commence par une assez longue mise en place où les auteurs ont choisi de s’attarder sur les talents et les caractères de chacun des protagonistes du groupe, sur leurs rapports plus ou moins tendus. Le vol en lui-même, scénaristiquement très bien amené et graphiquement conduit de manière efficace, a presque une importance moindre, et c’est bien entendu la chute, dyptique oblige, qui ouvre sur des perspectives intéressantes. Au-delà de cette intrigue solide égrenant les codes des films de braquage – impossible de ne pas penser à Ocean Eleven – c’est véritablement le dessin de Benjamin Carré qui fait mouche : ses scènes de combat et d’action sont très dynamiques, et par dessus-tout, sa ville de Smoke City, baignant dans une atmosphère de clair-obscur permanente, est une magnifique réussite. Les couleurs, et un sens du détail urbain aiguisé, sont pour également beaucoup dans l’impression visuelle que laisse cet album : celle d’un monde à mi-chemin entre rêve et cauchemar.
Smoke city 1
Scénario Benjamin Carré et Matthieu Mariolle ; dessin Benjamin Carré
Delcourt, 2007. – 48 p. coul. – Collection Néopolis – 12,90 €
[Chronique parue dans l'Ours Polar n°42 - Juin 2007]
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