Deux ans après son départ de Bruxelles, Mélina y revient pour revoir son frère Benoît mais ce qui devait être un moment de bonheur tourne au drame : Benoît est en prison, accusé du meurtre de sa femme Léa. Les preuves de sa culpabilité sont tellement accablantes que Mélina n'a d'autre choix que de mener sa propre enquête, dans ce Bruxelles qu'elle connaît bien ,celui des artistes et des bourgeois. C'est ainsi qu'elle arrive jusqu'à un sculpteur, Musset, pour qui Léa posait, et à un photographe au comportement étrange. Et pendant ce temps, des meurtres horribles sont commis à travers la ville...Avec ces victimes qui semblent tout droit sorties de Whitechapel, cette ambiance crépusculaire qui règne au fil des pages, il est clair que Di Giorgio a écrit une nouvelle variation autour de la figure de l'Eventreur, même si en l'espèce il ne s'appelle pas Jack. Le scénario met en avant une femme assez libre pour son époque et entretient un suspense de manière habile, que Santander, dessinateur chilien qui signe là son premier album, met en scène magnifiquement, par un emploi des tons pastels et des couleurs bistres qui donnent un éclairage particulier à ses planches, où la ville de Bruxelles est vraiment à l'honneur. La conclusion dans la “Ville Basse” est attendue avec envie.
Bruxelles Métropole, tome 1 - Ville Haute
Scénario Jean-François Di Giorgio et dessin Pablo Santander
Editions Caravelle, 2007 - Collection Urbaine (12,50 €)
[Chronique parue dans l'Ours Polar n°44, décembre 2007]
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