
Edith et Yann ont réactivé cette série originale l’an passé en sortant un quatrième volume («Pearl ») 11 ans après le troisième… et ils ont bien fait ! Créée en 1990, cette série peuplée de gamins frondeurs et attachants luttant pour leur survie dans les bas-fonds londoniens, mérite de sortir du relatif oubli dans lequel elle semblait s’être enfoncée (malgré un Alph-Art du meilleur album en 1993 pour « Jack » et une adaptation en dessin animée sous le nom d’Orson et Olivia). Ce cinquième tome est rondement mené, avec cette fois-ci une Victoria un peu plus en avant qu’à l’accoutumée. Pour le reste, on retrouve ce qui fait le charme de la série : un humour omniprésent dans les dialogues de Yann et la « patte » d’Edith, dont l’usage de différentes techniques pour les couleurs fait toujours merveille. Les scènes sous la neige sont particulièrement réussies, tout comme celles où domine la brume, et le passage à un plus grand format depuis la reprise de la série rend justice à cet univers propre à la dessinatrice. Tiens, on se croirait parfois dans des paysages de Turner ! Si ! Bref, en attendant le sixième tome qui promet « encore plus de pathos tragique, davantage de drame social et de misère humaine », dixit les auteurs, lisez ce « Ravenstein », que vous ayez 9, 19 ou 99 ans !
Basil et Victoria, tome 5 - Ravenstein
Scénario Yann et dessin Edith
Les Humanoïdes Associés, 2007. – 48 p. coul. – 12,90 €
[Chronique parue dans l'Ours Polar n°41, mars 2007]
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire